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Danièle Obono en esclave : « Valeurs actuelles » condamné pour injure raciste

La députée avait déposé une plainte pour racisme contre l’hebdomadaire pour son récit la mettant en scène dans l’Afrique du XVIIIe siècle.

Image d'illustration

Par : Alice Pairo-Vasseur

« Obono l’Africaine ». Le récit ainsi titré, publié dans le cadre d’une « série d’été » de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, en août 2020, avait indigné une large part de la classe politique. Puis entraîné la plainte de la députée de La France insoumise ( LFI ) Danièle Obono et de son parti contre le magazine et l’ouverture d’une enquête pour « injure publique à caractère raciste » par le parquet de Paris.

Ce mercredi 29 septembre, la justice a donné raison à cette première. Le directeur de publication du magazine Erik Monjalous, renvoyé devant le tribunal pour ce délit, ainsi que le directeur de la rédaction Geoffroy Lejeune et le rédacteur de l’article jugés pour complicité, ont été condamnés à une amende de 1 500 euros chacun et à verser 5 000 euros de dommages et intérêts à Danièle Obono.

L’article, de sept pages, présenté comme un exercice de « politique-fiction », mettait en scène l’élue née au Gabon, plongée dans le quotidien d’une esclave dans l’Afrique du XVIIIe siècle et représentée, dans une illustration, des chaînes autour du cou. La production avait fait l’objet d’un procès fleuve – près de douze heures – le mercredi 23 juin dernier, au sein de la 17e chambre correctionnelle, spécialisée dans les affaires de presse, du tribunal de grande instance de Paris .

La rédaction avait, dès l’été 2020, reconnu une « grave erreur ». Une ligne que sa direction avait tenté de maintenir lors du procès, tout en faisant valoir la « liberté de la presse » – par la voix, notamment, de l’ancien directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val, cité en qualité de témoin. « Dans le pire des cas, il y a eu maladresse, ou c’était contre-productif, mais il n’y avait pas d’intention raciste », avait ainsi objecté le directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, arguant que le dessein de cette production était de « placer la controverse […] sur la question de la relecture historique ».

« Je suis là pour demander justice, pour la violence raciste et sexiste qui a été faite à mon encontre, l’humiliation et le déni de mon humanité », avait quant à elle fait valoir la députée Danièle Obono, dont l’avocat, Me Xavier Sauvignet, avait fustigé un usage de la satire prétextuel, « sorti du chapeau ». Les sept avocats des parties civiles (SOS Racisme, Ligue des droits de l’homme…) avaient pointé le « racisme ordinaire » de la production et réclamé de lourds dommages et intérêts dans le but « que ce commerce ne soit plus profitable [à l’hebdomadaire, NDLR] ».


(SOURCE) : lepoint.fr LIRE L'ARTICLE COMPLET

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