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ATTENTATS DU 13-NOVEMBRE: SALAH ABDESLAM A HURLÉ DANS LE BOX POUR DÉNONCER SES CONDITIONS DE DÉTENTION

L’unique survivant des commandos qui ont attaqué Paris et Saint-Denis en novembre 2015 s’est présenté comme « un combattant de l’État islamique. »

Image d'illustration

Par : Marion Cocquet / lepoint.fr

Il paraît donc décidé à intervenir, souvent. À employer son procès comme tribune, ou comme chaire. Salah Abdeslam, unique survivant des commandos qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015, est le principal accusé du procès qui s’est ouvert mercredi devant la cour d’assises spécialement composée. On pouvait craindre qu’il ne reste mutique, il se montre agressif.

Dans l’après-midi, après le malaise d’un des accusés, Farid Kharkhach, et la plainte des avocats de ce dernier au sujet de ses conditions de détention, Salah Abdeslam pointe vers la cour un index de caricature : « Vous êtes bien, ici, vous avez des écrans plats, l’air conditionné, mais nous, on est comme des chiens. Ça fait six ans que je suis traité comme un chien. Je ne me suis jamais plaint, parce que je sais que je vais ressusciter, et que vous allez rendre des comptes. » « Monsieur Abdeslam, là, on est sur un autre registre, répond très calmement le président Jean-Louis Péries. Nous ne sommes pas dans un tribunal ecclésiastique, ici, mais dans un tribunal démocratique. »

« J’ai délaissé ma profession pour devenir un soldat de Dieu. »

Son arrivée dans le box avait été guettée, quelques heures plus tôt, dans la salle d’audience principale comme dans la « salle des criées » dévolue à la presse. On l’a observé, dans son polo noir, le masque sur le visage, adresser un mot à ses avocats, Mes Olivia Ronen et Martin Vettes. Salah Abdeslam paraît à peine changé, à peine vieilli. Le cheveu est un peu plus long, le regard a la même froideur que sur les images que l’on connaît de lui. À la première question du président, qui lui demande de décliner son identité, il baisse son masque et se penche sur le micro : « Tout d’abord, je voudrais témoigner qu’il n’y a d’autre Dieu qu’Allah et que Mahomet est son messager. » « On verra ça plus tard », répond Jean-Louis Periès. Les noms de ses père et mère ? Ils n’ont « rien à faire ici ». Le président les cite à sa place. Sa profession ? « J’ai délaissé ma profession pour devenir un soldat de Dieu. » « J’avais “profession : intérim” », reprend Jean-Louis Périès.

« Maintenir la justice dans sa dignité »

Ainsi s’est ouvert le procès qui, pendant plus de huit mois, occupera les assises spéciales. Un procès qualifié de hors norme, d’historique. Il l’est, sans doute, a reconnu Jean-Louis Périès dans un propos liminaire, « au vu du nombre des intervenants, du nombre des victimes, des parties civiles et de leurs conseils, des témoins et experts appelés à la barre, des moyens dévolus par l’État ». Mais, a-t-il ajouté « si l’on se réfère à l’essence même d’un procès criminel, le but est justement le respect de la norme, le respect des droits de chacun, à commencer par ceux de la défense ». C’est à cela, rappelle-t-il, que la cour devra s’employer. Une cour, souligne-t-il, qui « se distingue de toute autre institution à vocation politique, historique ou sociologique » et dont le premier rôle sera de « maintenir la justice dans sa dignité » – contre tout effort de manipulation et contre toute provocation, fût-ce la plus grossière.


(SOURCE) : lepoint.fr LIRE L'ARTICLE COMPLET



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