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Immigration : la gauche danoise chasse sur les terres de l'extrême droite

La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, veut sous-traiter l'accueil des demandeurs d'asile hors d'Europe.

Image d'illustration

Par : Camille Neveux / lejdd.fr


Il semble loin, le temps où on la surnommait "Mette la rouge", en référence à son engagement dans les jeunesses du Parti socialiste – elle avait alors 15 ans. Près de trente ans plus tard, Mette Frederiksen, ­Première ministre sociale-­démocrate du Danemark, est plutôt caricaturée en "dame de fer", en référence à sa politique anti-immigration qui fait pâlir d'envie jusque dans les rangs de l'extrême droite. Et dont un nouveau volet, controversé, sera examiné jeudi au Parlement.

À cette date, les députés se pencheront sur un projet de loi permettant de sous-traiter l'accueil des demandeurs d'asile et la prise en charge des réfugiés à un ou plusieurs pays hors d'Europe, comme le Rwanda. Les migrants arrivant au Danemark seraient alors enregistrés puis mis directement dans un avion, où le pays tiers prendra le relais. La mesure, qui devrait être adoptée sans difficulté, viendra rejoindre un éventail de dispositions ultra-restrictives mises en place depuis l'arrivée au pouvoir de la quadragénaire, en juin 2019. Avec un objectif clair : zéro demandeur d'asile.

Bruxelles dans le viseur

Quelques mois seulement après avoir formé un gouvernement minoritaire soutenu par les trois partis de centre gauche, Mette Frederiksen – que l'on attendait avant tout sur la défense du climat – annonçait vouloir déchoir les djihadistes partis combattre en Syrie de la nationalité danoise. L'été dernier, Copenhague décidait de réexaminer les dossiers d'environ 500 Syriens originaires de Damas, sous contrôle du dictateur Bachar El-Assad, au motif que la zone serait considérée comme "sûre". Entre janvier 2020 et février 2021, 254 permis de séjour ont été retirés, le Danemark devenant de facto le premier pays d'Europe à ordonner le retour de réfugiés.

Mi-avril, l'exécutif annonçait également un durcissement des conditions de naturalisation avec le soutien de trois partis de droite. "Le Danemark a montré ces dernières années que pour se débarrasser des réfugiés il était prêt à risquer la réputation internationale d'un pays par ailleurs progressiste et ouvert", souligne le chercheur Hans Lucht, spécialiste des migrations à l'Institut danois d'études internationales.

Députée à 24 ans, ministre de l'Emploi puis de la Justice, Mette Frederiksen n'hésite pas non plus à critiquer ouvertement le fonctionnement de l'Union européenne, rappelant par exemple que ­Copenhague n'a pas vocation à augmenter sa participation au budget européen ou que les financements dévolus à l'agriculture sont trop importants. Cette mère de deux enfants, divorcée, justifie ses positions par la défense de l'État providence danois, malmené selon elle par une mondialisation et une immigration "dérégulées".

Son flirt avec l'extrême droite, entamé lorsqu'elle est devenue cheffe de l'opposition, en 2015, s'est révélé payant : sa formation aurait récupéré aux élections législatives de 2019 près de 9% des votes dévolus d'ordinaire au Parti populaire danois, eurosceptique et xénophobe. Conséquence, celui-ci s'est effondré à 8,7% des voix, contre 21% en 2015. […]


(SOURCE) : lejdd.fr LIRE L'ARTICLE COMPLET



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