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[FOOTBALL] France-Suisse : Les Bleus tombent de (très, très, très) haut au terme d’un match au scénario de déglingo

Les Bleus sont tombés du dernier étage de la tour Montparnasse infernale, lundi soir, en 8e de finale de l’Euro 2021, au terme d’un scénario dingue qui a fini par consacrer une équipe de Suisse admirable de courage et de persévérance

Image d'illustration

Par : Aymeric Le Gall / 20minutes.fr

Envoyé spécial 20minutes à Bucarest,

La claque est à la hauteur du scénario, dingue, violente, historique. Dans une Arena Nacional de Bucarest en lévitation, les autoproclamés grandissimes favoris de la compétition sont tombés de haut, de très, très haut, lundi soir, face à une équipe de Suisse qu’on n’oubliera pas de saluer, bien sûr. C’est pas compliqué, on a tout vécu lors de ce 8e de finale plus dantesque tu meurs.

De la bouillie, d’abord, après un premier acte ignoble dans un 3-5-2 qui risque de poursuivre Didier Deschamps pour l’éternité. Du sublime, ensuite, avec une équipe française retrouvée qui a renversé le match en deux minutes grâce à son trio magique et un doublé de Karim Benzema. La stupéfaction, aussi, avec un retour suisse qu’on n’aurait pas imaginé dans nos cauchemars les plus sales. L’horreur, enfin, avec une séance de péno perdue sur un coup de pied de Mbappé joliment détourné par l’iconique gardien de la Nati Yann Sommer.

RIP petit 3-5-2 parti trop tard. On en a vu des joueurs paumés sur un terrain de football, mais dans les proportions de celles de mardi soir, en première période, très franchement on a beau chercher, on ne trouve pas. Non pas qu’on nourrissait des espoirs inconsidérés dans la tactique mise en place par Didier Deschamps pour pallier les blessures de ses deux latéraux gauche Hernandez et Digne, mais rien ne pouvait présager le sentiment de détresse totale qui s’est dégagé de l’équipe de France lors d’une première mi-temps bonne à jeter à la poubelle. C’est d’ailleurs ce que le sélectionneur a fini par faire à la… 40e minute.

On remerciera au passage le striker entré sur la pelouse pour chercher son quart d’heure de célébrité, sans qui tout cela n’aurait pas été rendu possible. En faisant sortir Lenglet à la pause, en perdition totale lors du premier acte et fautif sur l’ouverture du score de Seferovic, et en faisant entrer Coman pour repasser dans un 4-4-2 plus classique, les Bleus pouvaient enfin rallumer la lumière. Et nous, une certitude : ce 3-5-2 entre directement au panthéon des coups tactiques les plus claqués au sol de l’histoire de l’équipe de France. Devant celui de Laurent Blanc​ contre l’Espagne en 2012 ? Absolument.

Quatre minutes pour l’éternité (quoi qu’il arrive). Nous mettons au défi quiconque de nous trouver quelle autre chose que le foot peut procurer une telle montée d’adrénaline. On rembobine : A la 54e minute, quand l’arbitre est allé checker la VAR pour accorder (très justement) un péno à la Nati après un raclage de Pavard dans la surface, on se disait que les 48 heures passées à obtenir notre visa pour la Russie, lieu du prochain quart de finale du vainqueur du soir, ne nous seraient jamais rendues.

Jusqu’à ce que Super Lloris, qui n’avait plus détourné un péno depuis l’invention de la roue à peu près, ne décide de réaliser une horizontale pour l’histoire. « ON PART PAS CE SOIR », se disait-on. La suite, presque écrite d’avance, nous donnait raison : le trio magique Mbappé-Griezmann-Benzema, si discret depuis le début de la compèt', enclenchait le mode cinq étoiles et assommait la Suisse en deux minutes (57e, 58e) grâce à deux merveilleux pions signés KB19, avant que Pogba ne termine le tableau d’un enroulé du droit en lulu depuis l’exter de la surface.

Comme en 2016, mais beaucoup, beaucoup plus tôt. Sauf que, bon, voilà… Ce qui arrive dans un sens semble également pouvoir se produire dans l’autre. Dont acte. Sans qu’on sache trop comment, alors que nous étions à deux doigts de plier les gaules et de célébrer la naissance d’un groupe, comme trois ans plus tôt, contre l’Argentine, du côté de Kazan, les hommes de Petkovic ont eu le toupet de renverser la table, la nappe, les couverts et le serveur avec.

Un premier but de la tête de Seferovic pour réveiller les supporters de la Nati (81e), un second de Gavranovic pour transformer le stade de Bucarets en volcan incandescent (autant qu’en climatiseur pour les Bleus), trois partout, balle au centre et palpitant à 2.800. Et comme cinq ans plus tôt en finale de l’Euro, le poteau (enfin, ici, la barre) est venu refuser à Coman (94e) le rôle de héros de la patrie qu’il avait déjà retiré de la bouche de ce pauvre Gignac. Il faut croire que le destin avait choisi son camp… Avec, dans le rôle d’Eder, la main ferme de Yann Sommer sur le cinquième tir au but français de Kylian Mbappé. Putain d’histoire qui bégaye, putain de visa qui ne verra jamais Saint-Pétersbourg.



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