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Avions cloués au sol, navires à quai: malgré des crédits en hausse, l’armée française démunie

Malgré un budget de l’armée en hausse, un Rafale sur deux et moins d’un hélicoptère Tigre sur trois est apte à prendre les airs. Des carences opérationnelles que met en lumière l’édition 2020 du rapport sur les crédits de Défense. Retour en détails sur un document qui appuie là où ça fait mal.

Avions cloués au sol, navires à quai: malgré des crédits en hausse, l’armée française démunie

Par : Maxime Perrotin | fr.sputniknews.com

Une «peine à combattre». Sur la base du rapport publié en octobre par le député Les Républicains (LR) François Cornut-Gentille, rapporteur spécial pour les crédits de la Défense de l’Assemblée nationale, le Canard enchaîné est revenu dans sa dernière édition sur le «gâchis technologique» qui frappe l’armée française.

Si le budget de la Défense est bel et bien en hausse, avec 1,7 milliard d’euros de plus chaque année jusqu’en 2022, comme l’avait promis Emmanuel Macron en 2018 lors de ses vœux aux Armées, l’état opérationnel des matériels laisse plus qu’à désirer. «Le bilan est loin d’être à la gloire de la ministre et de son Président-chef de guerre», tacle l’hebdomadaire satirique.

À travers un passage en revue de tous les programmes d’armement en cours et à venir, le rapport parlementaire de 370 pages du député Cornut-Gentille met tout particulièrement en lumière la disponibilité des équipements aéronautiques et maritimes tricolores. L’Armée de l’air apparaît à première vue particulièrement mal lotie sur ce point.

Quant à la Marine, malgré un lifting programmé, celle-ci semble sous-dimensionnée au regard de l’immense empire maritime français (le deuxième au monde, juste derrière celui des États-Unis). En somme, les moyens dont disposent les soldats français sont en inadéquation avec les ambitions d’un pays tel que la France, bien que les crédits militaires soient en hausse et que l’Hôtel de Brienne ait affiché sa volonté de remédier à la problématique de l’insuffisante disponibilité de ses aéronefs.

Rafale et Mirage 2000, vitrine –fêlée– de l’armée de l’air

Un problème que le ministère semble éluder, alors que la France entend livrer 12 de ses Rafale en service à la Grèce, et potentiellement autant à la Croatie. Dans un tel cas de figure, l’Armée de l’air se verrait amputée de l’équivalent du tiers de ses Rafale en état de vol. En effet, au 31 décembre 2019, seul un Rafale sur deux était disponible (50,2% des 105 Rafale et 49,2% des 42 Rafale Marine) selon le rapport parlementaire. Un chiffre par ailleurs en baisse par rapport aux années précédentes et tout particulièrement 2017 (respectivement, de 55,4% et 56,9%), année qui marqua un pic de disponibilité pour de nombreux matériels, tout juste avant les promesses de l’exécutif de redresser la barre.

Autre vedette et vecteur de frappe nucléaire des forces aériennes françaises, le Mirage 2000-D fait également partie du lot des aéronefs les mieux lotis, avec une disponibilité de 39,7%, en hausse.

Est-ce une question d’âge? Pas vraiment. Les quatre avions radar AWACS, achetés aux Américains au début des années 90, affichent une disponibilité de 45,7%. La disponibilité des 87 hélicoptères d’attaque Gazelle, en baisse constante, s’établissait quant à elle à 45,6%. Pas si mal pour cet appareil entré en service au début des années 70, et dont pas un seul nouveau modèle n’a été produit depuis 25 ans. À l’inverse, le très européen hélicoptère multirôles NH-90, dont le plus vieil exemplaire affiche à peine dix ans au compteur, présente un «inquiétant» taux de disponibilité.

La Gazelle au poil, pépins en série sur le NH90

Ce dernier n’est que de 31,4% pour sa version marine (NFH) et de 34,3% pour sa version transport de troupes (TTH), alors même que les deux parcs n’ont cessé de croître. Un comble pour celui qu’Airbus présente comme «l’hélicoptère standard de l’Otan». «Les autres États partenaires à ce programme sont confrontés à des difficultés similaires», note le député, qui évoque le cas de la Belgique qui a décidé de limiter son utilisation.

Pour autant, son taux de disponibilité avoisine celui des 68 exemplaires du «récent» hélicoptère d’attaque Tigre, dont moins d’un tiers serait en état de prendre les airs (30%). Une proportion «quasi stable par rapport à 2018, malgré un parc en expansion», note le rapport. Toujours la même tendance du côté des 68 hélicoptères de transport Puma et Super Puma, avec une disponibilité de 32,6%, en hausse pour un nombre d’appareils en […]



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