[VIDEO] - Jean Messiha bientôt jugé pour « provocation à la haine » - 01Topinfo

Le fondateur de l’Institut Apollon va être jugé pour un tweet publié en juillet 2020. Jean Messiha y abordait l’accident mortel survenu dans la Drôme, où cinq personnes sont décédées.

*Image d'illustration : Jean Messiha © Chang Martin/SIPA*

Par : VA

Jean Messiha est dans le viseur de la justice. L’ancien membre de Reconquête ! sera convoqué devant le tribunal de Lyon, le 30 juin prochain, rapporte le site d’actualités jeanmarcmorandini.com, mercredi 8 juin. Jean Messiha sera jugé pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image, ou moyen de communication au public par voie électronique ». La justice lui reproche un tweet publié en juillet 2020.

« Axelle, massacrée et démembrée par la racaille »

Le président de l’Institut Apollon avait parlé d’un grave accident de la route survenu sur l’A7, dans la Drôme, le même été. Une voiture transportant neuf personnes avait fait une sortie de route, tuant cinq enfants d’une même famille. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’était d’ailleurs rendu sur place déplorant un « terrible accident » qui a provoqué une « vive émotion ». Il était accompagné du ministre de l’époque délégué en charge des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Sur Twitter, Jean Messiha avait alors commenté la venue du ministre sur les lieux : « (Gérald) Darmanin se déplace pour un accident, certes horrible, sur l’autoroute A7 d’une voiture qui partait au bled surchargée (9 personnes à bord !). Mais Axelle, massacrée et démembrée par la racaille, elle, n’aura pas droit à cet honneur. »

Une « pensée » pour Axelle Dorier

Jean Messiha fait référence à la mort d’Axelle Dorier le 19 juillet 2020. Cette aide-soignante de 23 ans avait été mortellement fauchée par une voiture, avant d’être traînée sur près de 800 mètres. Deux hommes avaient été mis en examen : le conducteur pour « violences volontaires ayant entraîné la mort et délit de fuite », et le passager pour « non-assistance à personne en danger ». Le ministre Gérald Darmanin avait eu « une pensée » pour la jeune femme. Le 21 juillet 2020, il avait conclu une prise de parole à l’Assemblée nationale en parlant de la mort d’Axelle Dorier : « Je tiens à avoir une pensée pour cette jeune aide-soignante lyonnaise dont la mort d’une violence extrême a suscité une vive émotion (…) Ces actes odieux ne doivent pas rester impunis. »