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Toulouse : des dizaines de femmes vêtues de burkini à la piscine municipale

Si le règlement intérieur l’interdit, ces derniers jours, de nombreuses femmes se sont baignées en burkini dans la Ville rose, à la piscine municipale d'été Alfred Nakache.

Image d'illustration

Après Grenoble, Toulouse ? Alors que le conseil d’État vient de valider l’interdiction de l’arrêté autorisant le port du burkini dans les piscines publiques de la ville d’Isère, à Toulouse, selon La Dépêche du Midi ce jeudi 23 juin, des dizaines de femmes portant un maillot intégral ont été aperçues dans les bassins de la piscine municipale d’été Alfred Nakache.

« Vendredi, en sortant du travail, j’ai voulu me détendre en allant me baigner. Mais une fois installée sur ma serviette, ce que j’ai constaté m’a choqué », explique Frédéric, un usager, au quotidien régional. Et d’ajouter : « Un panneau stipule l’interdiction de ces maillots à l’entrée. Or à l’intérieur, personne ne proteste, ça semble presque normal. Elles étaient entièrement recouvertes, sauf le visage. Je trouve que l’on ne devrait pas placarder sa religion partout. »

La mairie informée par plusieurs courriers

Mylène, une nageuse, a également constaté qu’une« dizaine de femmes portait une combinaison intégrale » mercredi dernier, ne comprenant pas « que l’on accepte ce type de tenue sachant que le short de bain est interdit ». En dix jours, la mairie de Toulouse a alors reçu plusieurs courriers d’habitués de la piscine. Selon le règlement, si les femmes ont le droit de porter le burkini et de se balader dans les installations, elles ne peuvent, en revanche, se baigner avec, hygiène oblige.

« Si des entorses ont pu être constatées en début de saison d’ouverture des piscines d’été, un rappel du règlement intérieur a été fait en fin de semaine dernière et des informations ont été affichées à l’entrée des piscines à l’attention des usagers », a assuré la mairie de Jean-Luc Moudenc (LR). Avant de clarifier les raisons de cette interdiction : « Il est d’abord question d’hygiène. Plus la tenue vestimentaire est couvrante, plus elle transporte de matière organique polluant l’eau et créant ainsi des chloramines, puis, par dégazage, des trichloramines dans l’air. » Et la mairie de poursuivre : « Les chloramines nuisent à la santé, non seulement des baigneurs, mais aussi des maîtres-nageurs sauveteurs. Et nous souhaitons, de fait, protéger le plus possible les usagers des piscines. »

La mairie pointe également les conséquences qu’une telle tenue peut avoir en cas de sauvetage, affirmant qu’une « personne portant une tenue couvrante sera plus difficilement réanimable » et qu’« il faudra, en plus du temps nécessaire pour aller la chercher au fond de l’eau, découper ou arracher ses vêtements ».

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