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Stade de France : les images de vidéosurveillance de la RATP ont également été détruites, « Ça ne peut pas être un oubli ! »

À l'instar des vidéos du Stade de France, les images enregistrées par la RATP ont été supprimées, faute d'avoir été réclamées par la justice.

Image d'illustration

On ne compte plus les nombreux épisodes qui composent le feuilleton du fiasco du Stade de France, survenu le 28 mai dernier. Relancée, si tant est qu’elle était retombée, par la découverte de la suppression des images de vidéosurveillance du stade, la polémique ne faiblit plus. Et selon Le Parisien, cela ne risque pas de s’arranger : vendredi 10 juin, la RATP a annoncé qu’elle avait également supprimé les images captées le soir de la finale de la Ligue des Champions.

Contrairement au Stade de France, qui a l’habitude de supprimer toutes ses archives vidéos au bout de sept jours, la RATP procède à un tel ménage 72h après l’enregistrement. Là encore, aucune réquisition de la justice n’est venue empêcher ce processus automatique. « Le délai de conservation des vidéos des caméras de vidéoprotection est de 72 heures pour des raisons de stockage », explique la société qui exploite la ligne 13 du métro parisien, où ont eu lieu de très nombreux vols et agressions. « Sans réquisition judiciaire, elles sont écrasées automatiquement par les nouveaux enregistrements. Nous n’avons eu aucune réquisition. »

« Ça ne peut pas être un oubli »

« La justice connaît très bien ces délais, ils ont l’habitude de travailler sur ces dossiers. Ça ne peut pas être un oubli », tance une source proche de l’enquête. Une colère qui rejoint celle des nombreux responsables politiques qui, depuis le jeudi 9 juin, n’ont pas hésité à accuser les autorités judiciaires et policières d’avoir volontairement laisser expirer le délai, afin de dissimuler d’éventuelles preuves. Contacté par Le Parisien, le parquet de Bobigny rappelle qu’il « faut le support d’une enquête judiciaire pour effectuer des réquisitions ». Or, la seule enquête ouverte à ce stade concerne le trafic de faux billets. Une information judiciaire qui « ne nécessitait donc pas l’exploitation de la vidéoprotection ».

L’enquête pour vols et violences aggravées, elle, n’a été ouverte que le vendredi 10 juin, bien après le délai maximum de conservation des images. « À tort, on n’a peut-être pas mesuré que beaucoup de gens avaient vécu l’enfer. Nous n’avions pas connaissance que sur ces vidéos, il y avait des choses gravissimes. Personne ne nous a fait remonter l’information », glisse une source proche du dossier au Parisien. Pour faire éclater la vérité, la justice ne pourra donc utiliser que les images de la SNCF, qui exploite les lignes des RER B et D, et des caméras de voirie de la préfecture de police. Seul espoir : selon un spécialiste, il serait possible de récupérer les images détruites, même si « cela dépend des systèmes d’exploitation ».

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