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Législatives 2022 : la première « VRAIE » défaite de Macron

Comme pressenti lors de la campagne législative, la macronie n’est pas parvenue à maintenir sa majorité absolue à l'Assemblée nationale, une première débâcle pour un parti, désormais dos au mur.

Image d'illustration

« Dans la majorité relative, il y a le mot majorité », tente de se rassurer un militant Ensemble sur une boucle WhatsApp d’un candidat macroniste. Dès la fin d’après-midi, ce dimanche 19 juin, les éléments de langage pour survivre à cette difficile soirée électorale sont déjà en cours d’élaboration. Et pour cause, les tendance confirment rapidement les projections de ces dernières semaines : Emmanuel Macron n’aura pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale. La NUPES, mouvement de Jean-Luc Mélenchon, devrait récupérer autour de 149 sièges, quand la majorité présidentielle ne dépasserait pas 224. « C’est ingouvernable… », continue-t-on de commenter dans les conversations privées.

Déjà, dans la matinée, une première nouvelle venue d’outre-mer lance mal la journée. Justine Bénin, secrétaire d’Etat chargée de la Mer, finit battue par Christophe Battu (DVG) dans la 2e circonscription de Guadeloupe. La candidate est, selon les règles établies par l’Élysée, contrainte de quitter son poste au gouvernement. « Des places vont se libérer… », peut-on lire sur les boucles WhatsApp.

Une première contre-performance qui ne sera que l’entame d’une hécatombe. Bon nombre de cadres historiques de la macronie ou de ministres en poste n’ont pas remporté la mise dans leur circonscription. Pour ce qui est des vétérans de la majorité présidentielle, Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur, ne reconduira pas un second mandat, battu par Léo Walter, candidat NUPES dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Pareille débâcle pour Richard Ferrand dans la 6e circonscription du Finistère. L’ancien président de l’Assemblée nationale a échoué face à Mélanie Thomin (NUPES). Un sacré revers pour celui qui a orchestré les investitures après l’élection présidentielle.

Autre contre-performance pour des membres du gouvernement : Amélie de Montchalin, ministre de la Transition énergétique, a échoué face à Jérôme Guedj. Son confrère, Clément Beaune, lui aussi menacé par ce second tour a finalement remporté le scrutin face à la candidate NUPES Caroline Mécary. Une maigre consolation pour un gouvernement plus que jamais en danger.

Retour sur Terre

C’est l’histoire d’un parti qui n’avait jamais connu de déconvenues et qui vient d’expérimenter son premier revers. Sur le papier, ce n’est pas une défaite électorale. La majorité présidentielle conserve le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale. Seulement, à côté, les défaites aux élections régionales, européennes ou municipales sont bien insignifiantes. Surtout lorsqu’on reste à la tête des institutions. Cette contre-performance législative dépasse n’importe quel canton perdu.

Longtemps considéré comme inébranlable, le parti présidentiel vient de connaître sa première déroute. Depuis six ans, l’opposition, aussi bien médiatique que politique, a pu s’indigner autant qu’elle a pu contre Emmanuel Macron et son mouvement, les polémiques ont glissé sur eux comme l’eau sur les plumes d’un canard. Pour n’en citer qu’une, l’affaire McKinsey n’avait finalement eu aucune incidence sur le scrutin présidentiel. Désarmant pour ceux qui tentent de déstabiliser un mouvement inflexible.

Mais la réussite insolante s’arrête ce soir. Au soir du second tour de la présidentielle, au Champ-de-Mars à Paris, le 24 avril dernier, Emmanuel Macron avait triomphé devant une foule muette, presque lassée par cette victoire sans saveur annoncée depuis longtemps. Un mois plus tard, au QG du parti dans le 5e arrondissement, aucun militant ne s’était déplacé pour vivre la soirée électorale du premier tour des législatives. La Première ministre Élisabeth Borne se rendait, quant à elle, rue du Rocher pour y prononcer une allocution bien plate. Personne, si ce n’est Stanislas Guérini, n’était venu pour la soutenir. La candidate s’exprimait alors devant des journalistes. Ce dimanche 19 juin marque le retour de bâton.

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