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« Inaction », « flottement », « on ne fait rien » : déboussolé, le gouvernement Borne s’enfonce dans la léthargie

Depuis le second tour des législatives, le gouvernement d'Elisabeth Borne semble plongé dans une apathie qui inquiète la majorité présidentielle.

Image d'illustration

Mais que se passe-t-il au sommet de l’Etat ? Depuis sa nomination le 20 mai 2022, le gouvernement d’Elisabeth Borne a toutes les difficultés du monde à exister sur le plan politique. D’abord freiné par la réserve électorale obligatoire, c’est désormais du fiasco du 24 avril qu’il semble avoir du mal à se remettre. Comme le raconte Le Parisien, pas un seul Conseil des ministres ne s’est ainsi tenu depuis le 19 juin – soit cinq jours avant le second tour des législatives. « On donne l’impression qu’on ne fait rien ! », s’agace désormais un conseiller, alors que l’entourage d’Emmanuel Macron assure pourtant « que les projets de loi sortent des cartons et que les décrets se préparent ».

Problème : « On n’a pas su mettre en scène le travail de l’ombre », estime le même conseiller, pour qui cette séquence atone a le défaut supplémentaire de suivre une période électorale durant laquelle le gouvernement s’est contenté du service minimum. L’impulsion qu’aurait donné la démission d’Elisabeth Borne et la formation immédiate d’un nouveau gouvernement a également manqué : « On ne voulait pas gérer les affaires courantes, mais avoir un gouvernement à la tâche. C’est pour cela [qu’Emmanuel Macron] a refusé sa démission », se justifie l’entourage du chef de l’Etat.

Tout est « en stand-by »

Mais cette stratégie a ses limites. Les ministres battus aux législatives sont toujours en place, en attente d’être débranchés. C’est notamment le cas de Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé, qui gère les affaires courantes alors que la crise sanitaire se réveille. « Elle a ânonné son texte. Cela faisait peine à voir, elle est maintenue sous perfusion », se souvient un participant à une réunion présidée par la ministre et Elisabeth Borne, à propos de la reprise épidémique.

D’autres postes sont bloqués, faute d’avoir un chef. « Sur les Transports, le Logement, les administrations ont pris le pouvoir depuis six mois », lâche un ex-conseiller gouvernemental, alors qu’aucun ministre ou secrétaire d’Etat n’a été chargé de ces portefeuilles. « Les grands chantiers sont en stand-by. (…) Qui pour parler d’artisanat, d’industrie, de tourisme ? » se lamente auprès du Parisien le vice-président d’une région de gauche.

« En ce moment, le sentiment qui règne, c’est celui d’inaction et du flottement », a résumé François Patriat, le patron des sénateurs LREM, lors d’une réunion de travail. « Or, pour les gens, le sentiment, c’est l’urgence », a-t-il ajouté, soutenu par Stanislas Guérini. Le délégué général de Renaissance a fait part d’une « impatience » qui monte. Face à l’urgence, note Le Parisien, certains ministres ont donc commencé à égrainer des mesures en ordre dispersé. En attendant le nouveau gouvernement, et une ligne directrice plus claire.

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