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Immigration : le ministre de l’Intérieur turc se félicite d’avoir contribué à la démission du patron de Frontex

Lors d'une prise de parole sur l'immigration, Süleyman Soylu a estimé que l'agence européenne est « la honte de l'Occident ».

Image d'illustration

Le 28 avril dernier, Fabrice Leggeri, directeur général de l’agence européenne Frontex, démissionnait de ses fonctions, lassé d’être devenu la cible de nombreuses ONG lui reprochant sa gestion de l’immigration aux frontières de l’Europe. Nommé en 2015 sur proposition de Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur, c’est lui qui avait fait évoluer Frontex en profondeur, transformant ce qui n’était qu’une petite officine humanitaire en véritable police des frontières européennes.

Il était notamment reproché à Fabrice Leggeri de fermer les yeux quant aux « push-back » effectués par la Grèce sur son littoral – un anglicisme qui traduit le retour à l’expéditeur des embarcations de migrants dépêchées en Europe par la Turquie, entre autres. Or, expliquait Le Point à l’époque de la démission de Fabrice Leggeri, c’est notamment Ankara qui aurait participé à mettre la pression sur le haut fonctionnaire européen. Un travail de sape dont ne s’est pas caché Süleyman Soylu, ministre de l’Intérieur turc, lors d’une réunion publique organisée le jeudi 16 juin, et portant justement sur les « push-back ».

Frontex, honte de l’Occident ?

Critiquant très sévèrement la Grèce, le ministre turc s’en est également pris à Frontex, qu’il a assimilé à « une nouvelle inquisition » et « la honte de l’Occident ». Surtout, Süleyman Soylu a confirmé avoir fait « de son mieux » pour obtenir « l’expulsion de la personne qui [dirigeait] cette institution ». « Nous avons tout fait [dans cet objectif, ndlr] et nous avons réussi », s’est-il félicité, accusant Fabrice Leggeri d’être « responsable de massacres », pour avoir « fermé les yeux » lorsque la Grèce renvoyait les clandestins à leur point de départ.

Sous le feu des critiques un long moment avant son départ, Fabrice Leggeri n’avait pourtant jamais reçu le soutien de la France, notait Le Point en avril. « On a besoin d’un Frontex fort qui devient une vraie police aux frontières et donc d’une agence qui ne soit pas l’objet de polémiques », justifiait alors Clément Beaune, qui était secrétaire d’État aux Affaires européennes. Face aux critiques d’ONG et de la Turquie, le patron de Frontex n’avait pu compter que sur le soutien de la Pologne, de la Hongrie, de Chypre et, bien sûr, de la Grèce.

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