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Île-de-France : un activiste d’ultragauche, soupçonné d’avoir incendié une soixantaine de véhicules, interpellé

L'homme, issu de l'extrême gauche italienne, procédait à ces incendies depuis plusieurs années, grâce à un mode opératoire au cordeau.

Image d'illustration

Se rêvant peut-être l’héritier des anarchistes italiens qui, durant le XIXe siècle, prirent l’habitude de se faire sauter un peu partout en Europe, un Italien d’une quarantaine d’années a été interpellé à Paris, dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 juin. Selon Le Parisien, il a été arrêté juste après avoir mis le feu à une voiture immatriculée au corps diplomatique, garée devant l’ambassade du Venezuela (17e arrondissement). Père de famille en apparence respectable, il appartiendrait en réalité aux milieux d’extrême gauche, revendiquant plus précisément une filiation arnacho-autonome.

En quelques années, il serait à l’origine de plus d’une soixantaine d’incendies similaires, pour au moins 120 voitures détruites – le feu se propageant très souvent. Une longévité dans le domaine qu’il doit à un mode opératoire particulièrement précis : agissant souvent le samedi soir, l’homme prenait le soin de laisser son téléphone allumé chez lui. Muni de gants, il conduisait en voiture jusqu’à Argenteuil ou Saint-Denis, d’où il se rendait ensuite – à vélo cette fois – dans les beaux quartiers de Paris. Vêtu de noir, ne circulant que sur des voies non filmées, il procédait ensuite à son passe-temps favori. Avec, dans le viseur, toujours les mêmes clients : voitures diplomatiques, utilitaires de téléphonie ou de BTP – ces derniers, explique Le Parisien, étant visés pour la part qu’ils prennent dans la construction de prisons.

Une enquête confiée à l’antiterrorisme

« Il pouvait arpenter les rues durant quatre heures pour repérer son objectif, il ne prenait jamais de risque, préférant rentrer bredouille ou parfois coller des autocollants dans les rues », raconte au quotidien francilien un policier. Une grande prudence qu’ont cependant réussi à déjouer les enquêteurs de la Sous-direction de la section antiterroriste (SDAT), spécialisés dans l’infra-terrorisme. Leur enquête, qui a duré quatre mois, a été patiemment menée au prix de longues heures de surveillance, d’écoutes téléphoniques et de filatures. Lors de son interpellation, les policiers ont découvert dans son véhicule un briquet, un brassard de police, des autocollants d’ultragauche, des bombes de peinture, un shocker – une sorte de taser – et deux brises-vitres.

Avant de mettre fin aux activités du pyromane anarchiste, les enquêteurs ont eu le temps de découvrir que leur homme avait déjà sévi en Italie au début des années 2010, notamment au sein des milieux No Tav, qui militaient violemment contre le projet de train à grande vitesse reliant Lyon et Turin. Mis en examen lundi 13 juin par un juge du tribunal judiciaire de Bobigny, il devra répondre de « dégradation de biens privés par moyen dangereux » et « mise en danger d’autrui ». Il a été incarcéré.

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