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« Pap Ndiaye dérange car il incarne l’image du grand remplacement ! », affirme Dominique Sopo, président de SOS Racisme

Pour le président de SOS Racisme, le nouveau ministre de l’Éducation nationale est critiqué par "des racistes" et non pour ses prises de position controversées par le passé.

Image d'illustration

La nomination de Pap Ndiaye dans le gouvernement d’Élisabeth Borne a été très commentée. Pointé du doigt pour des déclarations passées jugées racialistes, wokistes et indigénistes par Marine Le Pen ou encore Éric Zemmour, le nouveau ministre de l’Éducation nationale est loin de faire l’unanimité. Mais pour Dominique Sopo, les critiques qui portent sur le nouveau pensionnaire de la rue de Grenelle ne sont pas dues à son idéologie. 

« Quelques secondes après la nomination de Pap Ndiaye, l’extrême droite a ouvert le bal des critiques incendiaires, camouflées en partie derrière une critique intellectuelle de son parcours. Mais ces attaques ne correspondent en rien à la pensée du nouveau ministre », a estimé le président de SOS Racisme, dans un entretien accordé à Jeune Afrique, samedi 28 mai. Selon lui, si Pap Ndiaye dérange, c’est parce qu’il « incarne l’image du grand remplacement ».

Des critiques « racistes »

« L’extrême–droite identifie Pap Ndiaye comme quelqu’un qui ne baisse pas la tête. Les racistes peuvent apprécier des personnes noires ou arabes si ces dernières expliquent qu’il n’y a pas de problème de racisme en France ou n’ont aucune analyse critique à porter sur la question du passé colonial français », a ensuite expliqué l’ancien militant du Parti socialiste, jugeant que « l’association entre cet homme noir et le risque de délitement de la France est quelque chose d’extrêmement raciste ».

Interrogé ensuite sur les différences du nouveau ministre avec son prédécesseur Jean-Michel Blanquer, Dominique Sopo a néanmoins reconnu que le choix d’Emmanuel Macron relevait du « grand écart » : « Nous passons d’une personne qui nous expliquait que le ‘wokisme’ était le grand danger de notre société, au point de faire un colloque à la Sorbonne avec des éditorialistes d’extrême droite, à une personne qui a contribué, par ses écrits, à interroger de façon scientifique la société française sur son rapport aux autres, sur la question des identités qui la traversent. »

Si le président de SOS Racisme est enthousiasmé par la nomination de Pap Ndiaye, il redoute toutefois que cette nomination ne soit que de « la communication » orchestrée par le président de la République Emmanuel Macron, fidèle à son « en même–temps ».

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