Présidentielle : Marine Le Pen peut-elle gagner ?
La candidate du Rassemblement national n’a jamais été aussi près du pouvoir, d’après les sondages, mais le cap des 50 % reste encore un défi pour la députée
Par : Rachel Garrat-Valcarcel
L’ESSENTIEL
- Deux sondages ont donné Marine Le Pen à 47,5 et 48,5 % au second tour face à Emmanuel Macron, soit des intentions de vote qui se situent dans la marge d’erreur.
- L'image de la candidate d'extrême droite s’est globalement largement améliorée depuis 2017.
- Mais dans un second tour, le front républicain, même affaibli, pourrait tout de même l’empêcher d’accéder au pouvoir.
Ça ressemble à une cote d’alerte : pour la toute première fois dans un sondage de second tour face à Emmanuel Macron, Marine Le Pen a été évaluée à 48,5 %. C’était dans une enquête de l’institut Harris Interactive publiée lundi. Elle succède à un autre, publié par Elabe, la donnant à 47,5 %. A titre de comparaison ce serait donc « mieux » que Ségolène Royal face à Nicolas Sarkozy en 2007.
Ce ne sont que deux sondages, certes, mais la tendance est là : si on prend la moyenne des sondages du site Politico, la candidate du Rassemblement national progresse pour arriver à 46 %, treize points de plus qu’au second tour de 2017. Au point que la question se pose désormais : Marine Le Pen peut-elle l’emporter le 24 avril ? Dans ses deux meilleurs sondages, la candidate d’extrême droite se trouve même dans la marge d’erreur pour la victoire.
Moins d’antipathie
Il n’y a pas que dans les intentions de vote, d’ailleurs, que la donne a bien changé pour Marine Le Pen. « D’habitude, le principal problème pour le Rassemblement national – comme le Front national avant lui –, c’est qu’il inquiète », note Mathieu Gallard. Sauf que désormais, « seuls » 50 % des électeurs et électrices éprouvent de l’antipathie pour la candidate, contre 62 % à la veille du premier tour en 2017.
« Elle a aussi amélioré son image sur la proximité avec la population, sa capacité à comprendre les attentes », poursuit Mathieu Gallard. Sur d’autres sujets, comme le régalien ou la capacité à gouverner le pays, elle est en retrait par rapport aux autres candidates et candidats, mais aussi en très net progrès. « Et puis elle a un nouvel atout : pour la première fois elle a des réserves de voix conséquentes, rappelle le sondeur en référence à Eric Zemmour. Le RN n’est plus une puissance isolée. »
Même pas peur ?
De quoi susciter de la peur en Macronie ? Pas le moins du monde, affirme la porte-parole, Maud Bregeon : « Ce n’est pas notre rôle d’avoir peur ! Nous, on déroule notre campagne et on doit expliquer en quoi Marine Le Pen, qui forme un tandem avec Eric Zemmour, est dangereuse pour la France. » Emmanuel Macron lui-même a porté le fer contre celle qu’il place comme sa principale adversaire, lors de son meeting de samedi : « C’est le combat du progrès contre le repli, le combat du patriotisme et de l’Europe contre les nationalistes. Les choix d’avril sont simples, au fond. »
Edouard Philippe, l’ancien Premier ministre, est plus inquiet : « Bien sûr, Marine Le Pen peut gagner », a-t-il déclaré la semaine dernière. Dans son camp, certains lui reprochent cette sortie choc, pensant qu’elle peut mobiliser encore davantage au sein de l’extrême droite, qui a déjà bien le vent dans les voiles. D’après Mathieu Gallard, c’est plutôt l’inverse : « Le problème, pour Marine Le Pen, c’est que si les sondages se confirment à l’issue du premier tour, les gens seront vraiment plongés dans l’hypothèse où l’accession au pouvoir du RN deviendra très concrète. » […] L'ARTICLE COMPLET ICI
(SOURCE) : 20minutes.fr
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