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[SOLIDARITE] Ukraine : Près de 400 pompiers français partent vendredi « sauver des vies »

Des centaines de pompiers volontaires venus de toute la France ont décidé de se rendre par leur propres moyens en Ukraine le week-end prochain, pour porter assistance aux victimes du conflit

Image d'illustration

L’ESSENTIEL

  1. Alors que près de 20.000 volontaires étrangers sont partis en Ukraine pour repousser l'armée russe, des pompiers français s'organisent pour se rendre sur place et secourir les victimes de guerre.
  2. Ils seront près de 400 pompiers volontaires à quitter leurs proches et leur travail pour partir à l'Est en fin de semaine.
  3. Pour cette mission dangereuse, ils ont pu compter sur des dons, mais surtout sur leurs propres moyens.

Tout démarre avec un appel au secours venu de l’ambassade d’Ukraine en France, peu après le début de l’invasion russe. « On a appris que près de 50 % des pompiers ukrainiens avaient dû délaisser les lances à incendie pour prendre les armes et défendre leur pays », nous raconte David Courdent, ancien sapeur-pompier volontaire. Cette information signifie que, sur place, des civils meurent faute d’assistance. Lui et certains de ses anciens collègues en sont sûrs : ils doivent aller aider les 50 % de pompiers restant à sauver des vies.

Dans le métier, le bouche-à-oreille marche bien, d’autant que l’ambassade ukrainienne de France a contacté autant d’associations de pompiers qu’elle le pouvait. Résultat : le vendredi 4 mars, ils sont près de 400 pompiers volontaires à s’être organisés pour partir. « Des capitaines, des commandants, des hommes de rang, d’anciens pompiers volontaires, des hommes, des femmes… Que des pompiers d’élite sélectionnés en fonction de leurs expériences », assure David Courdent.

Pas d’argent, mais des camping-cars

Rassembler des sapeurs, c’est une chose, partir en est une autre. Car être pompiers volontaires, c’est souvent avoir aussi un métier dans le civil. Certains ont donc posé des congés, d’autres se sont arrangés avec leurs employeurs. Et dans cette mission, il n’est pas question d’argent, puisqu’il s’agit uniquement de départs autonomes, complètement indépendants et détachés des Sdis. « Sur place, on aura nos uniformes, mais pas nos écussons », explique David Courdent.

Le départ a été fixé à vendredi. « On passera par l’Italie, l’Autriche, puis la Pologne, où l’on a rendez-vous avec un contact qui doit nous faire entrer en Ukraine et passer tous les points de contrôle jusqu’à la ville de Lviv où l’on sera sous le contrôle des pompiers ukrainiens », détaille point par point le capitaine Jean-François Fiorina, pompier professionnel retraité et actuellement volontaire. Membre de l’association Action solidaire pompiers de Théoule, il part avec une équipe de 15 personnes pour vingt jours. Impossible cependant de prendre des véhicules de service. Du coup, les pompiers se sont organisés. « On part avec deux 4X4 et deux ambulances réformées, c’est-à-dire qui ne sont plus en service, mais qui fonctionnent toujours très bien », assure le sapeur de 64 ans. Il est d’ailleurs prévu qu’une des ambulances reste sur place. « Certains s’y rendent avec leur véhicule personnel, notamment des camping-cars pour avoir une certaine autonomie sur place au cas où », complète David Courdent.

10 mètres cubes de médocs

Les pompiers volontaires n’arriveront pas non plus les mains vides, car les besoins en Ukraine sont nombreux. « On nous a demandé beaucoup de matériels et de médicaments : des antidouleurs, de quoi faire des garrots, des perfusions, etc. En tout, on a rassemblé à peu près dix mètres cubes », assure le capitaine Fiorina qui a même décalé le départ pour être sûr d’être assez équipé. Son équipe part même avec un chien capable de retrouver des survivants dans un éboulement. Certaines entreprises ont également répondu à l’appel et fourniront les gilets pare-balles. Pour la tête en revanche, les pompiers devront compter sur leur casque pare-feu, bien que ces derniers ne soient malheureusement pas pare-balles.

David Courdent le dit et le répète : « les pompiers français ne partent pas combattre auprès des Ukrainiens, seulement sauver des vies, ukrainiennes et russes, sans distinction. » Il n’empêche que les hommes du feu s’en vont pour une mission dangereuse en zone de guerre. « On sait qu’on prend des risques. On est préparés, même si on nous a dit que sur place, c’était au-delà de ce qu’on pouvait s’imaginer », confie le sapeur-pompier de 46 ans. « J’ai une expérience au niveau opérationnel qui n’est pas négligeable, mais j’appréhende toute de même », complète le capitaine Fiorina, pour qui, comme pour tous ceux sur le départ, la priorité reste de ramener tout le monde à la maison.


(SOURCE) : 20minutes.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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