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Melilla : En deux jours, 4.000 migrants ont pris d’assaut l’enclave espagnole, 800 ont franchi la frontière

Les récents assauts violents sur la clôture de Melilla qui ont eu lieu début mars n'ont pas seulement bouleversé les Forces et organes de sécurité de l'État (FCSE) ; Une fois sur le territoire espagnol, des dizaines d'agents ont dû procéder à l'exécution de plus de 800 demandes d'asile ordonnées par l'exécutif actuel.

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"Ils n'ont même pas respecté la quarantaine", soulignent les agents à La Gaceta de la Iberosfera. Les Centres de Séjour Temporaire pour Immigrés (CETI) sont débordés : avec une capacité de 782 places, selon le rapport sur la situation sanitaire du centre publié au Journal Officiel de la Ville Autonome de Melilla (BOME) le 25 août 2020, l'occupation du CETI de Melilla a dépassé 900 immigrants illégaux. Cette circonstance a motivé le gouvernement actuel à forcer les agents à effectuer un « asile express ».

Le ministère de l'Intérieur aurait pu opter pour des retours à chaud approuvés par la Cour constitutionnelle comme il l'a fait après l'invasion de Ceuta en mai de l'année dernière, mais, à cette occasion, l'exécutif a décidé de modifier les soi-disant « retours express » pour un « asile express », une mesure avec laquelle il entend laisser le CETI de Melilla libre d'occupation.

La plupart des clandestins qui ont pris d'assaut la frontière espagnole - armés de crochets et de bâtons - viennent du Soudan, suivis des Maliens et d'autres origines comme le Burkina Faso, la Guinée Conakry, le Tchad, la Côte d'Ivoire, le Cameroun ou la Libye, selon des sources du FCSE. Le fait que la plupart d'entre eux soient d'origine soudanaise confirme qu'il y a eu un changement dans les flux migratoires : les immigrés qui se sont principalement retrouvés en Libye pour atteindre l'Europe par la Méditerranée centrale, optent actuellement pour la ville autonome de Melilla compte tenu de l'indolence des gouvernement actuel en matière migratoire.

L'inaction du ministère de l'Intérieur pousse les mafias qui opèrent dans tout le Maghreb à mobiliser de plus en plus d'immigrants pour faire de l'Espagne l'une des principales voies d'entrée en Europe . En témoignent les derniers bilans du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui, au niveau statistique, placent notre pays comme la cible de plus de 50 % de toute l'immigration clandestine arrivant sur le territoire européen. Loin des 5 889 immigrés clandestins entrés en Italie et encore plus loin des 1 037 entrées enregistrées en Grèce, l'Espagne a reçu 56 % de l'ensemble de l'immigration clandestine arrivant en Europe.

D'autre part, les agents du FCSE en poste à Melilla préviennent également que la décision du gouvernement risque de provoquer un effet d'entraînement puisque, loin d'agir comme un mur de soutènement contre l'immigration clandestine, elle envoie un message avec lequel les milliers de Subsahariens encore en attente de l'autre côté de la frontière sont donnés pour comprendre qu'une fois en Espagne, ils seront accueillis au lieu d'être renvoyés au Maroc. "Dans moins d'un mois il y aura des places libres et cela se saura de l'autre côté puisqu'elles sont communiquées à tout moment", concluent des sources policières.


(SOURCE) : gaceta.es SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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