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Manuel Valls : ces propos sur Yvan Colonna qui vont mettre le feu aux poudres

La mise en berne des drapeaux en Corse après la mort d’Yvan Colonna n’en finit pas de faire réagir le monde politique. Comme Emmanuel Macron, Manuel Valls l’a dénoncée. Dans une interview accordée au Point ce mercredi 23 mars, l’ancien Premier ministre estime que c’est de « l’apologie du terrorisme ».

Image d'illustration

Emmanuel Macron est loin d’être le seul à avoir été choqué par la mise en berne des drapeaux de la collectivité territoriale de Corse après la mort d’Yvan Colonna. Le militant indépendantiste corse est décédé après avoir été violemment agressé en prison. « C'est une faute et c'est inapproprié », a dénoncé le président de la République face à Xavier de Moulins dans le 19.45 sur M6 ce mercredi 23 mars. Quelques minutes plus tôt, l’un des soutiens phares du candidat LREM s’est lui aussi indigné contre cette décision. Il s'agit de Manuel Valls. « La mort d'un homme est toujours un drame. J'imagine la douleur de sa famille, de sa femme, de ses enfants, de tous ses proches. Il faut respecter le temps du deuil et en appeler au calme. Mais la décision de la collectivité de Corse est inacceptable », a déploré l’ancien Premier ministre de François Hollande dans une interview accordée au Point.

« On voit bien qu'une provocation, une manipulation grossière est en cours pour faire d'Yvan Colonna un ‘martyr’, qui serait victime de la France, de l'État français pour reprendre la phraséologie des nationalistes corses », a ajouté celui qui a été ministre de l’Intérieur de 2012 à 2014. Ses propos ne devraient pas calmer les choses. « Mettre les drapeaux en berne, c'est transformer en héros un criminel qui a été condamné à tous les stades de la procédure judiciaire pour avoir exécuté de trois balles dans le dos un préfet en 1998. C'est intolérable », a dénoncé Manuel Valls dans les colonnes du Point. « Claude Érignac est le seul préfet qui a été assassiné depuis la mise à mort de Jean Moulin par les nazis, ce n'est pas rien. Il a été la victime d'un crime politique, sordide et lâche. Le héros, c'est lui. Pas Yvan Colonna », a tranché l’ancien chef du gouvernement.

« Pour moi, c'est de l'apologie du terrorisme »

Manuel Vall n’en démord pas et « n'accepte pas que cette collectivité qui représente l'ensemble des Corses, mais aussi la France rende hommage à l'assassin du représentant de la République ». « Une chose est la mort d'un homme, les conditions de son meurtre dans une prison, sur lesquelles toute la lumière bien entendu doit être faite. Une autre est d'exalter Yvan Colonna, dans les rues, sur les murs de Corse », nuance l’ancien socialiste.

« Quand une collectivité publique met en berne ses drapeaux, c'est un acte officiel. C'est une administration française qui décrète un deuil. Pour moi, c'est de l'apologie du terrorisme », a affirmé Manuel Valls. Une comparaison qui ne devrait pas contribuer à apaiser la situation très tendue en Corse. En même temps, l’homme politique estime qu’« il faut éviter de mettre de l’huile sur le feu » et reconnaît qu’« il y a indéniablement une crainte de l'embrasement ». « Il faut aborder ce dossier avec détermination sans rien perdre de nos valeurs », déclare celui pour qui « le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a bien fait de se rendre sur place pour tenter d'apaiser et d'ouvrir le dialogue ».

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