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Jean-Jacques Bourdin visé par une nouvelle plainte, pour agression sexuelle, « Masturbation dans les toilettes, la porte ouverte »

Jean-Jacques Bourdin est visé par une nouvelle plainte déposée mercredi par une femme de 60 ans. Elle dénonce des faits d'"agression sexuelle", "harcèlement" et "exhibition sexuelle" qui se sont déroulés en 1988.

Image d'illustration

Après une première plainte déposée par la journaliste Fanny Agostini pour "tentative d'agression sexuelle", Jean-Jacques Bourdin est visé par une nouvelle plainte. Selon les informations de la cellule investigation de Radio France, qui confirment des informations du journal Le Parisien, une femme de 60 ans a porté plainte ce mercredi contre le journaliste pour "agression sexuelle", "harcèlement" et "exhibition sexuelle". Elle indique que les faits ont été commis au printemps 1988. La femme, âgée de 26 ans à l'époque, était standardiste dans l'entreprise Méditraining, une importante entreprise de communication située à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), tandis que Jean-Jacques Bourdin travaillait pour RTL.

Le journaliste se rend dans cette entreprise pour y donner un cours de médiatraining. Dans sa plainte, la victime explique qu'au printemps 1988, Jean-Jacques Bourdin lui propose de lui faire visiter les locaux de RTL. La femme accepte. "Pendant le trajet, on échange sur mon travail et mes ambitions, indique-t-elle dans sa plainte. Je lui ai dit que je voulais être attachée de presse."

En arrivant à la radio, le journaliste ouvre alors sa braguette, sort son sexe et empoigne la main de la jeune femme pour la poser sur son sexe, assure la plaignante. Elle se souvient que Jean-Jacques Bourdin lui propose de la payer 2.000 francs en échange. Elle précise également qu'il a "essayé de [l]'embrasser de manière assez brutale, en [la] coinçant contre l'intérieur de la portière." Selon les précisions du Parisien, elle aurait à ce moment-là réussi à se libérer et à ouvrir la portière. Alors qu'elle s'en va, Jean-Jacques Bourdin lui aurait crié : "Tu m'as bien excitée petite pute".

Masturbation dans les toilettes, la porte ouverte

Selon la plainte que la cellule investigation de Radio France a pu consulter, la plaignante accuse également le journaliste de s'être masturbé devant elle dans les locaux de Méditraining, à plusieurs reprises, et de l'avoir harcelée en l'appelant à son poste "tous les jours pendant deux semaines", Jean-Jacques Bourdin lui faisant savoir qu'il la trouve "très sexy" et qu'il a été "excité" et qu'elle l'a "fait bander".

Selon les informations du Parisien, la femme n'en parle pas à ses employeurs, de peur d'être licenciée. Au cours de "quatre ou cinq réunions" dans les locaux, Jean-Jacques Bourdin se serait masturbé dans les toilettes, situées en face du bureau de la standardiste, en la regardant. Elle, faisant semblant de ne pas le voir. La femme quitte l'entreprise en question quelques temps plus tard, en parle à des proches mais "refoule ça au fond de son esprit".

Elle explique avoir conscience que 34 ans après, les faits sont prescrits, mais tient tout de même à porter plainte car elle ne supportait plus le décalage entre la personne publique de Jean-Jacques Bourdin et son agresseur, a expliqué son avocat Eric Morain à la cellule investigation de Radio France.

Jean-Jacques Bourdin, journaliste star de RMC et BFMTV, est déjà visé par une enquête pour "agression sexuelle" après une plainte de la journaliste Fanny Agostini pour "tentative d'agression sexuelle" à Calvi (Haute-Corse) en 2013. Depuis, le journaliste a été "temporairement" écarté de l'antenne de RMC et de BFMTV. Selon Le Parisien, depuis l'ouverture de l'enquête préliminaire par le parquet de Paris le 18 janvier dernier, au moins quatre témoignages ont été recueillis pour accréditer la version de Fanny Agostini.

Le journaliste réfute les accusations

Dans un communiqué transmis à l’AFP, Jean-Jacques Bourdin "conteste fermement avoir eu des agissements ou des attitudes susceptibles d'être réprimés par la loi, tant dans sa sphère professionnelle qu'en dehors". Il ajoute qu’il "découvre dans la presse les griefs formulés contre lui pour la première fois, souvent sous couvert d'anonymat, pour de prétendus faits parfois anciens de plus de vingt ans", poursuit le communiqué. "Jean-Jacques Bourdin dit que ça ne s'est jamais passé, qu'il n'a jamais commis d'agression de ce type à l'encontre d'aucune femme, indique son avocat ce jeudi soir sur franceinfo. On salit l'honneur d'un homme."

"On parle de faits allégués il y a 34 ans, a réagit Me Christian Saint-Palais. Cette curée médiatique et ce feuilleton sont insupportables. On salit l'honneur d'un homme 34 ans après des faits allégués. Que le parquet ouvre systématiquement des enquêtes désormais pour des faits prescrits, je suis opposé à cela. On ne peut pas se défendre !" estime l'avocat qui rappelle que "la prescription est de six ans. Il y a 34 ans, elle était de trois ans".

"Franchement, il y a encore quelques années, aucun journaliste n'aurait accepté de publier cet article, une accusation pour des faits il y a 34 ans, dénonce-t-il. D'ailleurs, aucun parquet n'aurait non plus accepté de prendre une plainte pour des faits prescrits s'ils avaient existé. Je suis scandalisé par ce nouveau traitement de cette affaire (...) J'invite chacun à réfléchir sur les conséquences de telles méthodes", estime Me Saint-Palais selon qui, en osant publier la parole des victimes agressées, "on brise la vie des hommes, on brise leur honneur".

"Il pouvait être lourd, insistant, collant"

La cellule investigation de Radio France a également recueilli de nouveaux témoignages de femmes ayant travaillé aux côtés de Jean-Jacques Bourdin durant ces vingt dernières années et qui attestent d'un comportant "lourd, insistant, collant."

"_Il y avait une question d’emprise, notamment pour les journalistes fraîchement sorties d’écol_e", indique une ancienne collègue de Jean-Jacques Bourdin, qui l’a connu au début des années 2000.

D'autres témoignages attestent d'une proximité avec Dominique Strauss-Kahn par le passé, avant l'affaire du Sofitel de 2011. "À la rédaction, on les appelait les deux chauds lapins", confie une journaliste qui a plus de quinze ans d'ancienneté à RMC et BFMTV.


(SOURCE) : francebleu.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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