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« Fils de pute ! » : le rappeur Dadju et la femme de Gims ont insulté des douaniers à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle

L'incident a eu lieu en octobre dernier. Le frère et l’épouse du chanteur congolais, DemDem, ont refusé un contrôle à Roissy, puis agoni les agents d’injures et de propos méprisants.

Image d'illustration

Dans la famille Gims, on collectionne les réussites et les scandales. Quelques mois avant le coup de gueule du chanteur congolais, début janvier, contre ceux qui lui souhaitaient une bonne année parce que Noël ou le Nouvel An ne sont pas des fêtes musulmanes, son épouse et son frère déclenchaient un esclandre à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, selon nos informations. Le 18 octobre 2021, Adja-Damba, Marie-Josée Dante, alias « DemDem », 34 ans, accompagnée de Dadju N’Sungula, lui aussi rappeur à succès et connu sous son nom d’artiste « Dadju », 30 ans, se dirigent vers les arrivées du Terminal 2E quand un agent demande à la femme de l’ancien membre du groupe Sexion d’Assaut, qui ne porte pas de masque, d’y remédier en respect des règles sanitaires. Cette dernière le fixe du regard et passe devant le service des douanes, le visage toujours découvert. « Bonjour », lance-t-elle aux agents sans son masque. « Non », réplique un douanier. « Si c’est comme ça, je l’enlève », s’irrite la passagère.

Au moment de passer les portes anti-retours, à 15h00, le service décide de procéder au contrôle douanier des voyageurs en vertu de l’article 60 du code des douanes, mais ils refusent le contrôle et poursuivent leur chemin en passant les portes anti-retours, obligeant les agents à les rejoindre en zone publique pour leur intimer de les suivre en zone de contrôle sous douane. « Pourquoi tu me contrôles ? », « Tu me veux quoi ? », « Tu peux rien faire », « T’as la rage parce que tu gagnes pas », vocifère l’épouse du rappeur, sans s’arrêter. En réaction, les agents s’interposent et les invitent à regagner la zone sous douane pour y être contrôlés. « Me touche pas », dit la femme à un agent, qui recule et se saisit du chariot à bagages. « Toi, d’où tu me filmes ? », crie-t-elle ensuite à l’endroit de voyageurs, puis elle hurle à nouveau sur l’agent : « Tu peux rien faire », « T’as pas le droit de contrôler », « T’as pas de pouvoir en zone publique. » Une fois informée des règles du code des douanes qui autorise la fouille des bagages, elle décide enfin de revenir en zone sous douane.

Le frère de Gims, qui accepte le contrôle libre et sans contrainte, suit lui aussi les agents en zone sous douane, mais s’arrête au niveau des portes anti-retours et bloque volontairement le passage aux agents qui souhaitent rentrer avec le chariot chargé de valises. Un agent lui demande alors de s’écarter, mais l’intéressé reste volontairement sur le seuil de la porte. L’agent finit par rentrer malgré l’obstruction. Le service demande ensuite aux passagers de poser leurs bagages sur les bancs de visite, mais Dadju attend au niveau des portes anti-retour pour se confronter à l’agent et l’intimider. L’agent lui demande à nouveau d’avancer pour procéder au contrôle des bagages, ce à quoi le passager lui ordonne : « Toi, fouille. » De son côté, la femme présente ses bagages.

« C’est un fils de pute et sa grand-mère aussi »

Au cours de la fouille des bagages de Mme Dante, les agents découvrent plusieurs articles de luxe dont des sacs de marque Hermès. Et à leurs questions sur son activité professionnelle, l’identité de son accompagnateur et son lieu de résidence, elle répond : « Je suis dans le milieu musical », « C’est le frère de mon mari, je suis la femme de Gims », et Marrakech, au Maroc. Au cours de la fouille des bagages de M. N’Sungula, les agents l’entendent murmurer « Fils de pute ». Un agent demande à l’intéressé de répéter, qui répond avec mépris : « Fouille » et « Tu me fais perdre mon temps ». Des articles de marque Apple sont aussi découverts, dont un iPhone neuf. Le rappeur affirme n’avoir aucune facture justifiant l’achat des articles. A l’issue des fouilles, les agents ne relèvent pas de fraude douanière mais découvrent incidemment deux passeports français aux noms des deux voyageurs, identités qu’ils reconnaissent être les leur.

A 15h30, le service demande à Dadju s’il maintient ses propos tenus contre les agents. Réponse : « Je retire mes propos. » L’agent concerné le relance : « Vous maintenez le fait que vous m’avez insulté ? » Réponse : « Je ne m’en souviens pas. » Les agents lui redemandent alors s’il a prononcé l’injure « Fils de pute ». Réponse : « Oui. » A 15h40, les agents invitent les deux voyageurs à se rendre en salle de procédure afin de rédiger le procès-verbal et leur expliquer la situation légale. Là-bas, la femme de Gims insulte à son tour les douanes (« Vous n’êtes que des fouille-merde ») et un agent (« Pauvre mec », « Il a raison de l’insulter », « C’est un fils de pute et sa grand-mère aussi », « Qu’il garde l’argent, il en a besoin », « Je me fous de l’argent, vous nous faites perdre notre temps »). Le duo refuse aussi un arrangement transactionnel (une amende) proposé par les douanes, qui lui rappellent qu’il est libre de rester ou de partir. « J’ai pas le temps, les avocats s’en occuperont », balaie M. N’Sungula. Tous les deux récupèrent leurs effets personnels et quittent les lieux.

Comme l’indique le procès-verbal, signé par cinq agents verbalisateurs et que s’est procuré Valeurs actuelles, l’infraction retenue est « injures envers un agent des douanes dans l’exercice de ses fonctions ». Contactée pour connaître les suites données à cette procédure, la direction générale des douanes n’a pas souhaité faire de commentaires. Coïncidence ou non, deux notes confidentielles de la direction, révélées par Le Monde moins d’un mois après l’incident, mettaient la pression à ses agents, leur demandant à être informée systématiquement, « dans la demi-heure », des « contrôles portant sur des personnes publiques », comme les diplomates, les politiques, mais aussi les acteurs, les journalistes ou les influenceurs. « Cette note a été faite suite à ce contrôle, en tout cas, les agents sur le terrain l’ont pris comme ça », indique une source. Contacté par nos soins, le parquet de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, n’a trouvé nulle trace de cette affaire, signifiant qu’elle n’est toujours pas enregistrée ou qu’il n’y a pas d’affaire judiciaire sur ces faits. Un accord transactionnel (amende) a pu être trouvé a posteriori ou le dossier a été tout simplement « enterré », relève notre source. Sollicités à leur tour, l’avocat et le manager de Dadju et Gims n’ont pas daigné répondre.

Des scandales en série

Né le 2 mai 1991 à Melun en Seine-et-Marne, Dadju est un ancien membre du duo The Shin Sekaï et considéré par Le Monde comme « la figure de la pop urbaine française ». Issu d’une fratrie de 14 frères et sœurs, il est un demi-frère de Gims. Né le 19 mars 1987 dans le 11e arrondissement de Paris, DemDem a elle épousé ce dernier, de son vrai nom Gandhi Djuna, en 2005, avec qui elle a eu plusieurs enfants. Très présente sur les réseaux sociaux, la jeune femme d’origine malienne est suivie par 560 000 abonnés sur Instagram. Le 1er janvier, c’est son mari qui y faisait sensation en regrettant dans une « story » que ses « frères » musulmans lui envoient leurs vœux chaque année. « Les muslims, on a la même conviction, arrêtez avec cela. Les frères, ne faites pas ça. Venez, on se concentre sur nos trucs à nous. Restons forts sur nos valeurs », déclarait l’ex-membre du groupe Sexion d’Assaut. Le rappeur critiquait aussi la célébration de Noël par des musulmans : « Quand je vois des grands sapins chez des Mustafa, des Bakari, je vois qu’on n’est pas concentré à la maison là-bas… Noël, on respecte, mais ce ne sont pas nos fêtes. » Et la célébration des anniversaires : « Laissez, je souffre avec ça, ne faites pas ça, parce que c’est comme ça. C’est un pas de plus vers la mort… »

Habitué aux scandales, le chanteur avait alors essuyé un feu de réactions indignées d’internautes, de personnalités et même de politiques. « Alcool, femme, et j’en passe dans ses clips et il gueule car des personnes de bonne foi lui souhaitent bonne année, il faut se remettre en question », avait raillé un twittos. « Grand pitre sans pupitre que tu es ! Joyeux Noël, bonnes Pâques, bonne année, bonne Saint-Valentin et happy birthday, marabout », s’était aussi moqué le rappeur Booba, rappelant que son rival avait participé à la soirée du 31 décembre à Versailles sur France 2 l’an dernier : « Ah, par contre, pour prendre un billet sur les fêtes chrétiennes, t’es là, mon salaud. » Enfin, le candidat à la présidentielle Éric Zemmour l’avait égratigné sur Twitter : « Maître Gims, soutien de Valérie Pécresse, vous parle d’identité. » De quoi obliger sa rivale LR, pressée aussi par la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, à condamner la sortie de celui qui l’avait appuyé lors des dernières régionales : « Ces propos, c’est tout ce que je combats, réagissait-elle. C’est du communautarisme, c’est nier nos fêtes calendaires, c’est se replier sur une communauté religieuse. J’ai été déçue… »

Dans une interview au JDD le 23 janvier, où il « regrettait » et se disait « vraiment désolé » pour sa vidéo du Nouvel An, Gims répondait à une autre polémique, une vieille rumeur lui prêtant une deuxième femme au Maroc et faisant donc de lui un polygame. « C’est totalement faux. Je vis avec DemDem et les enfants, démentait-il. Je me suis marié une seule fois. Je ne l’ai jamais dit publiquement. Je n’ai jamais voulu m’attarder sur cette rumeur. La rumeur s’éteint quand elle atteint l’oreille de l’intelligent. J’ai confiance en l’intelligence du public. » Il faut dire que son épouse a entretenu l’ambiguïté en déclarant au sujet de la polygamie : « J’accepte tout ce qui vient de ma religion. » Enfin, le chanteur congolais expliquait dans le même entretien que le refus opposé à sa demande de naturalisation effectuée dès 2013 « est lié à un délit que j’aurais commis quand j’étais mineur. Mais mon casier est vierge. Je referai une demande de nationalité » (sa polygamie est aussi un des éléments de blocage, ont confirmé plusieurs médias). Ce à quoi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rétorqué : « De manière générale, être tenant d’un islam rigoriste, ce n’est pas une bonne preuve d’assimilation à la communauté française. » Selon Le Parisien, Gims a même été reçu à l’Elysée en 2018 par Brigitte Macron, qui s’était renseignée pour lui, en vain.

1 commentaire:

Maurice CURIE a dit…

L'argent n'a pas d'odeur, ces triples enculés en ont une. Et une sacrée !!!

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