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« Face à Baba », débat à plusieurs… Comment s’organise la campagne médiatique de Macron

Officieusement, le président de la République ne participera pas à des débats à plusieurs, mais n’exclut pas l’idée de se rendre sur certains plateaux de télévision avant le premier tour.

Image d'illustration

Gabriel Attal se disait sceptique, pour ne pas révéler le fond de sa pensée. Lors d’une conférence de presse, le 30 janvier dernier, le porte-parole du gouvernement avançait timidement l’idée qu’Emmanuel Macron ne participerait pas à des débats télévisés avant le premier tour. Sûrement pour jauger l’opinion.

Très vite, la nouvelle se propage et irrite un certain nombre de prétendants. Sur le plateau de C8, lors de l’émission « Face à Baba » animé par Cyril Hanouna, le président de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, s’insurge : « Personne ne va pouvoir lui demander des comptes, il va arriver au dernier moment (…) il y a des sujets qui sont strictement de la responsabilité du président », tance-t-il, alors en pleine confrontation avec le candidat de la Reconquête!, Éric Zemmour.

Au sein de la macronie, certains préfèrent prendre du recul sur l’annonce de Gabriel Attal. Prisca Thevenot, l’une des porte-paroles de la majorité veut attendre l’annonce de candidature d’Emmanuel Macron pour y voir plus claire sur cette affaire. Pourtant, selon nos informations et malgré ce rapide tollé au sein de la classe politique, le chef d’État ne devrait pas revenir sur cette décision.

L’effet punching ball

Alors qu’est-ce qui pose problème ? La fonction de chef d’État, empêche-t-elle de se mêler aux prétendants au trône ? Sont remis en cause par la majorité les débats à plusieurs autour d’une table et non les entretiens individuels proposés par de nombreuses chaînes de télévision. D’après un membre de l’équipe de campagne, Emmanuel Macron se dit prêt à participer aux émissions phares de télévision. Aussi bien sur BFM dans l émission « La France dans les yeux » , que sur le plateau de LCI au côté de la journaliste Ruth Elkrief , le président de la République ne devrait rater aucun grand entretien sur un plateau de télévision.  

« Lors d’un débat à plusieurs, Emmanuel Macron sera évidemment la cible de toutes les attaques », nous confie Thevenot, qui s’interroge sur la bonne tenue d’un débat démocratique avec tous les candidats autour d’une table. La porte-parole de la macronie, régulièrement sur des plateaux de télévision, constate la difficulté de défendre le bilan du président autour de nombreux contradicteurs.

« Les Français attendent des débats qui portent sur des sujets et non pas sur des punchlines », explique-t-elle pour Valeurs actuelles. Pourtant, selon une source au sein du parti présidentiel, Emmanuel Macron n’est pas réticent à l’idée de participer à l’émission de Cyril Hanouna « Face à Baba ». Un programme plutôt réputé pour les affrontements virils qui s’y jouent, plus que pour les réelles discussions de fond entre les débatteurs. Une sorte de talk-show à l’américaine, avec différents duels, dans lequel un autre candidat peut venir se présenter comme contradicteur à l’invité. L’émission de C8 a déjà accueilli sur son plateau le candidat de Reconquête! Éric Zemmour et celui de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon. Valérie Pécresse est la prochaine invitée sur la liste, pour une émission prévue le jeudi 3 mars. Emmanuel Macron pourrait s’y rendre.

Pas de débat à la Poutou

Retour en arrière. En 2012, Nicolas Sarkozy, alors prétendant à sa propre succession, n’exprimait aucune réticence à l’idée de débattre avec les autres candidats. Seulement, le format des débats à plusieurs ne s’organise pas lors de la campagne. Chacun des candidats se succède sur le plateau de France 2 dans l’émission « Des paroles et des actes » orchestrée par David Pujadas.

« Que retient-on des débats à plusieurs de 2017 ? Philippe Poutou a fait le show en tapant sur Fillon et Le Pen, c’est tout. »

Cinq ans plus tard, le président sortant, François Hollande, n’est pas sur la ligne de départ. La question des débats à plusieurs ne pose aucun problème, le format s’installe comme un incontournable de l’édition. En plus des débats des primaires respectives des LR et du PS, deux émissions sont dédiées à une table ronde avec plusieurs candidats. Si ces conversations musclées séduisaient en 2017, elles ne seraient plus au goût de la majorité présidentielle. « Que retient-on des débats à plusieurs de 2017 ? Philippe Poutou a fait le show en tapant sur Fillon et Le Pen, c’est tout », glisse-t-on dans les rangs de la République en Marche.

Quoiqu’il en soit, l’entourage d’Emmanuel Macron ne considère pas ce sujet comme une préoccupation majeure. « Je m’étonne que la question des débats avec ou sans Emmanuel Macron puissent autant faire parler », conclut Prisca Thevenot. Pour d’autres, la question se dissipera lorsque les autres candidats refuseront à leur tour de se joindre à des débats collectifs une fois que le président sortant aura annoncé ne pas y participer. Pour défendre le bilan du chef de l’État, il faudra bien se retrousser les manches et se jeter dans l’arène médiatique. Chacun à son échelle. « La réélection est plus difficile que l’élection », observait Édouard Philippe lors du lancement de son parti politique Horizons en octobre dernier dans sa ville du Havre. Il semblerait que ses confrères LREM aient saisi le message…

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