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[VIDEO] Après la polémique Gims, Schiappa somme Pécresse de s'expliquer

Gims a demandé dans une vidéo à ce qu'on ne lui souhaite plus "bonne année". "On n'est pas obligé d'être d'accord avec tout", répond l'un des porte-paroles de Pécresse.

Image d'illustration

POLITIQUE - “Moi je lui demande de s’expliquer”. La demande répétée plusieurs fois au micro d’Apolline de Malherbe sur RMC ce lundi 3 janvier provient de la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa. Elle intervient après la publication d’une vidéo du rappeur et soutien de Valérie Pécresse aux régionales, Gims. Dans cette séquence, il implore au lendemain du Nouvel an qu’on ne lui souhaite pas “bonne année” -ni “bon anniversaire”- pour des raisons religieuses.

“Les muslims, on a la même conviction, arrêtez avec cela”, a demandé l’interprète du succès Jusqu’ici tout va bien dans une vidéo publiée sur ses réseaux le 1er janvier. Avec 2,9 millions d’abonnés sur Instagram et Snapchat, Gims a expliqué qu’en tant que musulman, “s’il vous plaît avec les “bonne année”, “Nouvel An”, laissez-moi, vous savez bien que je n’ai jamais répondu à ça, et vous continuez à m’en envoyer jusqu’en janvier, février. […] Ce sont des muslims qui m’envoient ça, la plupart du temps. Les frères, ne faites pas ça”.

Il ajoute: “C’est pas méchant. Mais restons quand même forts sur nos valeurs, nos trucs à nous. Pendant l’Aïd, tous ceux qui font Thanksgiving, ils sont tranquilles, ils ne font pas l’Aïd...Noël tout ça, on respecte! Mais ça ne sont pas nos fêtes”. Le site Generasonrap a ensuite isolé la séquence sur Twitter ce qui a en retour déclenché de nombreuses réactions, y compris au sein de la classe politique.



LREM et Éric Zemmour pilonnent

“Je souhaite bonne année à tout le monde et y compris à Maître Gims”, a réagi Marlène Schiappa après une question de la journaliste de RMC sur le sujet. “Quand on est ministre déléguée à la citoyenneté, on lutte contre la radicalisation, le séparatisme, toute forme de communautarisme”. “Est-ce que ça ne demande pas plus de condamnation ça?”, l’interroge à nouveau Apolline de Malherbe. Marlène Schiappa de répondre alors en renvoyant la charge sur la candidate LR à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse.

“J’ai appris récemment dans une émission de télévision que Maitre Gims était financé par la région Île-de-France et qu’il avait apporté son soutien à Valérie Pécresse. Je demande aujourd’hui à Valérie Pécresse ce qu’elle pense de ces propos”, somme ainsi Marlène Shiappa, avant d’ajouter: “chacun sait ce que je pense de ce type de pratique. Je demande à Valérie Pécresse, qui est soutenue par Maitre Gims, de se prononcer.”

Accusée alors de faire une réponse de “politique politicienne”, elle s’est défendue: “Maitre Gims, c’est un artiste. Il est écouté, c’est un leader d’opinion. Il a donc une responsabilité sur ce qu’il dit. Je demande à Valérie Pécresse de s’expliquer. Ce n’est pas moi qui ai décidé de mettre Maitre Gims dans le débat politique. C’est Valérie Pécresse, qui s’est targuée de son soutien et qui a dit qu’elle le finançait via la région Ile-de-France. La même Valérie Pécresse se vante d’avoir mis en place une charte de la laïcité. Je lui demande de s’expliquer, sur le soutien, sur le financement.”

La ministre n’a pas été la seule à pointer du doigt la candidate LR. Sur Twitter, la députée des Yvelines, Aurore Bergé -qui a un temps soutenu la candidate LR lors des élections régionales de 2010- a d’abord publié un premier tweet, avant d’en rajouter une couche dans un deuxième message.



“Le communautarisme est un fléau. Aucune complaisance n’est possible”, a-t-elle ensuite publié sur son compte. Renvoyant à la figure de Valérie Pécresse une capture de ses soutiens au rappeur datant de juin 2021 et celle d’une tribune du Monde signée par la candidate, entre autres, et intitulée “Appel “pour une République multiculturelle et postraciale” datée de 2013.



Mais c’est Éric Zemmour, candidat à la droite de la droite pour l’élection présidentielle qui avait, en premier, mis en exergue le soutien de sa concurrente au chanteur. “Maître Gims, soutien de Valérie Pécresse, vous parle d’identité”, a-t-il écrit sobrement, mais tactiquement, le 2 janvier au lendemain du Nouvel an, en repartageant une partie de la story de Gims.



Du “Marathon des talents” à la campagne des régionales

Entre la présidente d’Île-de-France et le chanteur, la collaboration est régulière. Fin 2019 déjà, Gims s’était associé à la présidente de région Île-de-France pour l’évènement le “Marathon des talents” dont il est depuis le parrain. Pour l’annoncer, Valérie Pécresse était même apparue sur la story Instagram du rappeur mardi 17 décembre 2019.

“C’est l’occasion unique de révéler vos talents et de faire la première partie de Gims. Que vous soyez lycéen, apprenti, étudiant, inscrivez-vous. À vous de jouer !”, avait-alors lancé Valérie Pécresse face à la caméra.

En 2021 ensuite, quelques semaines avant le premier tour des régionales, Gims avait fait une brève apparition lors d’un grand meeting des jeunes avec Pécresse qui s’était déroulé sur Zoom. “Je suis fier de collaborer depuis maintenant quelques années avec Valérie Pécresse”, avait-il déclaré dans un clip d’une trentaine de secondes, sans toutefois évoquer sa préférence envers la candidate.

”Énormément de choses à venir, de belles choses en perspectives pour mettre les talents en avant”, avait-il ajouté avant de remercier plus nommément l’élue: “Merci infiniment, restez branchés, restez connectés. Énormément de choses arrivent : plein de positif, que du bien, que du bien! Merci infiniment à Valérie Pécresse. Let’s go”. Le message avait ensuite été partagé publiquement sur les réseaux par le compte de soutien “Pécresse 2022” et par la présidente d’Île-de-France elle-même.



La candidate a souhaité répondre à Marlène Schiappa par l’intermédiaire d’un de ses porte-paroles et président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon, en fin de matinée: “On n’est pas obligé d’être d’accord avec tout ce que dit un artiste qui vous a soutenu à des régionales!”, a-t-il commenté sur Twitter. Ce dernier s’est ensuite occuper de renvoyer la balle à la majorité, l’accusant de son lien avec l’animateur de radio, Yassine Belattar.



Sur Snapchat, le rappeur, lui, s’est réjoui d’avoir été en trends Twitter une bonne partie de la matinée.

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