France

[France][bsummary]

Europe

[Europe][bsummary]

International

[International][bsummary]

SCI-TECH

[SCI-TECH][bigposts]

Faits divers

[Faits divers][twocolumns]
Suivez nous sur :

« Le fait de considérer certains comme des citoyens de seconde zone contribue à la hausse de la violence », affirme Jérôme Fourquet

La stratégie assumée du chef de l’Etat de « cliver » en s’appuyant sur les « bons élèves » peut lui être favorable électoralement, mais risque de « contribuer à la hausse de la violence », prévient dans un entretien à l’Express Jérôme Fourquet.

Image d'illustration

Dans un entretien accordé à nos confrères de l’Express, le politologue Jérôme Fourquet, directeur du département « Opinion » de l’Ifop, était invité à livrer son analyse sur la récente saillie d’Emmanuel Macron sur les « non-vaccinés. » Non seulement, dans un entretien au Parisien, le chef de l’Etat clame son envie d’« emmerder » les non-vaccinés, mais il affirme qu’un irresponsable « n’est plus un citoyen. » Le président de la République nourrit ainsi l’opposition entre le « cercle de la raison » et le « parti des complotistes et des antivax » qu’il avait théorisé dès 2017, explique le politologue dans les colonnes de l’hebdomadaire. Électoralement, alors que près de 90% des Français éligibles à la vaccination se sont fait inoculer toutes leurs doses de vaccin, dans une perspective de deuxième tour, « cette configuration sera bénéfique à Emmanuel Macron », estime Jérôme Fourquet.

« Cliver » pour mieux régner

« Ce qui me semble inquiétant, ce sont les conséquences que ça peut avoir en termes d’ordre public et de sécurité, dans un climat de montée des violences. D’un côté, nous avons une partie de la population, les « bons élèves », qui n’en peut plus des efforts consentis. Et de l’autre, une partie des antivax se vit comme une minorité résistante assiégée dans son bunker […] Le fait de considérer certains comme des citoyens de seconde zone contribue à la hausse de la violence », décrypte le directeur du département « Opinion » de l’Ifop. Cette stratégie s’inscrit dans le choix du président de la République de « cliver » afin de choisir lui-même ses adversaires en avril 2022, rappelle-t-il à nos confrères de l’Express. Il a réussi à faire sortir du bois Marine Le Pen et Valérie Pécresse avec la polémique du drapeau européen flottant sous l’Arc de triomphe. « Il tente de réinstaurer ainsi le clivage théorisé depuis 2017 et développé lors des élections européennes de 2019 : celui des progressistes contre les nationalistes », conclut Jérôme Fourquet.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans les commentaires sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à 01topinfo.fr ®