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La radio d'une blessée du 13 Novembre avec une balle de Kalachnikov mise en vente par un médecin

D'après Mediapart, un chirurgien de l'AP-HP a mise en vente pour environ 2 448 euros la radiographie d'une de ses patientes, qui a survécu aux attentats du Bataclan. L'AP-HP évoque une action «contraire au code de déontologie».

Image d'illustration

Selon Mediapart le 22 janvier, la radio d'une blessée des attentats du 13 Novembre 2015 au Bataclan a été mise en vente sur un site internet et était toujours en ligne à 21h. Sur celle-ci, une balle de Kalachnikov est visible et un chirurgien orthopédique de l'hôpital européen Georges-Pompidou de l'AP-HP aurait demandé 2 776,70 dollars (environ 2 448 euros) pour l'acquisition de l'image. Le site en ligne a indiqué que le cliché, intitulé «Bataclan terrorist attack – November 13, 2015 – Paris, France», était sur la plateforme OpenSea.

L'identité du médecin a été révélée, celui-ci affirmant dans la description être le «créateur» et le « propriétaire» de la radiographie. Et il poursuit en anglais : «J’ai personnellement opéré cinq femmes, dont ce cas [celle dont il vend la radio du membre blessé]. Cette jeune patiente, qui a perdu son petit ami dans cette attaque, avait une fracture ouverte de l’avant-bras gauche avec une balle restante de Kalachnikov dans les tissus mous.»

Contacté par Mediapart le 21 janvier, le chirurgien aurait rigolé en apprenant l'objet de l'appel : «Cette image, je ne l’ai pas vendue ! D’ailleurs, je ne suis pas sûr de la vendre.» Selon lui, il s'agirait de crypto-art «dans une vocation pédagogique, pour intéresser les gens». Une vocation pédagogique avec un but lucratif ? Le médecin tente de se justifier, assurant que c'était possiblement une «erreur» qui lui aurait d'ailleurs coûté de l'argent : «Sur OpenSea, on ne peut que mettre en vente ! Je regrette de l’avoir fait. Cette expérience n’est pas concluante, cela ne me satisfait pas. D’un point de vue éthique, je me suis moi-même posé la question... Si vous voulez me faire dire que c’est une erreur, c’est peut-être une erreur. En plus, ça m’a coûté de l’argent, c’est complètement débile !»

Il confesse ne pas avoir demandé l'autorisation de l'AP-HP, ni de la patiente (pourtant identifiable avec la description écrite par le médecin) pour la publication de l'annonce. Sauf que le chirurgien ne semble pas y voir de problème : «On publie des éléments tirés de dossiers médicaux dans des revues scientifiques, on n’a jamais demandé l’autorisation à l’AP-HP. Cette diapo-là, je l’ai présentée dans le monde entier, à Harvard, etc.»

Le 22 janvier, l'AP-HP a commenté l'affaire auprès de Mediapart. Elle qualifie la publication de «particulièrement problématique, choquante et indécente». L'AP-HP aurait également contacté le chirurgien, ne trouvant pas son explication «satisfaisante». «Cette action est contraire au code de déontologie et va conduire l’AP-HP […] à saisir l’Ordre des médecins. L’intéressé sera convoqué pour qu’il s’explique et que l’ensemble des suites à donner puissent être appréciées», a ajouté l'AP-HP.

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