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Marion Maréchal : « Le gouvernement a élevé le mensonge en doctrine d’État ! »

La directrice de l’ISSEP s’oppose frontalement à la création du passe vaccinal et à la vaccination des enfants. Critiquant des atteintes répétées aux libertés fondamentales, l’ancienne députée FN alerte sur les conséquences des décisions gouvernementales sur l’avenir de la société française. Entretien.

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Valeurs actuelles. Malgré une couverture vaccinale proche des 90 %, l’épidémie repart. Avec le passe vaccinal, le gouvernement veut cibler les six millions de Français qui ne sont pas encore vaccinés. Les enfants sont également pointés du doigt pour être des vecteurs importants du variant Omicron. Ce sont eux les “responsables” selon vous ?
Marion Maréchal. Au départ, ce passe sanitaire, devenu vaccinal, était censé être une protection collective. On expliquait aux Français que le fait d’être contraint à la vaccination était en réalité un devoir civique permettant de protéger les plus fragiles. On se rend compte aujourd’hui que cette argumentation est complètement mensongère ! Même le président de BioNTech le reconnaît désormais : les personnes vaccinées peuvent transmettre le virus. Malgré ces obligations vaccinales plus ou moins déguisées qu’on voit partout en Europe, le Covid circule massivement. En réalité, ce passe vaccinal n’est qu’une protection temporaire contre les formes graves de ce virus. Et encore, quand on regarde les chiffres d’hospitalisations de la DREES [Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques, ndlr], on s’aperçoit que, chez les patients de plus de 65 ans, la moitié ne sont pas vaccinés. Ce qui signifie donc bien que ce n’est pas une protection totale et absolue. Présenter les non-vaccinés comme les bouc-émissaires responsables de la crise épidémique et hospitalière actuelle est un mensonge. C’est une posture facile adoptée par le gouvernement, qui ne veut pas admettre qu’il n’y a pas de solution miracle contre ce virus.

La vaccination n’est-elle tout même pas la meilleure alternative pour un retour à la vie “normale” ?
Au prétexte de vouloir imposer à tout le monde ce vaccin, on se retrouve finalement avec des mesures qui sont parfois contre-productives en terme d’efficacité. Prenez l’exemple des soignants. On explique qu’il vaut mieux avoir un soignant vacciné, mais potentiellement contaminé ou contaminant qu’un autre qui se ferait tester tous les deux ou trois jours. Le vaccin ne peut pas être la seule et unique réponse. Je suis encore surprise de voir que l’exécutif ne veut pas avancer sur la question des traitements. Aujourd’hui, on continue de dire à une personne testée positive de simplement rester chez soi et de prendre du Doliprane. Alors que vous avez une multitude d’études européennes ou internationales qui démontrent de l’efficacité de certaines molécules contre les formes graves du virus.

Il y a également un autre point central : celui de l’hôpital. La saturation des services hospitaliers est un problème structurel en France, qui dépasse la simple question du Covid. Il suffit qu’il y ait 5 % d’admission en réanimation et 2 % d’hospitalisation dus au Covid pour que l’hôpital français sature. Il est faux de dire que les services hospitaliers ont été submergés uniquement à cause du virus. Tant que le gouvernement se cantonnera à des augmentations ponctuelles des salaires ou des primes, on ne s’en sortira pas. Il est temps de mettre en place un vrai plan de gestion des places dans l’hôpital public. Je rappelle que sur la seule année 2020, plus de 5 000 lits ont été fermés. Actuellement, 20 % des lits ne sont pas utilisés pour cause de manque de soignants. L’urgence, elle est plutôt là selon moi. Au lieu d’instaurer un “quoi qu’il en coûte pour l’hôpital”, le gouvernement préfère agiter la solution facile qu’est devenu le vaccin.

Pour une réponse sensée et une confiance retrouvée en nos médecins, encore faut-il arrêter d’alimenter l’angoisse. Ce n’est manifestement pas la voie empruntée par ce gouvernement qui, semble-t-il, assume de cliver la population et de créer des marginaux. Je trouve ce jeu extrêmement dangereux

Vous parlez de cette solution unique du vaccin et de l’hôpital public voulue par l’État. Êtes-vous favorable à un recours plus intensif à la médecine libérale ou locale ?
Je crois qu’il faut faire confiance aux médecins. Ils ont une responsabilité envers leurs patients, dont ils connaissent les pathologies ou le passif médical. Avec cette connaissance-là, on devrait pouvoir leur laisser le droit de prescrire certains médicaments, certaines molécules qui peuvent traiter des inflammations ou des difficultés respiratoires. On est aujourd’hui face à une médecine d’État. Le meilleur exemple de cela étant bien évidemment toutes les polémiques autour de l’hydroxychloroquine. Avant la crise, la médecine échappait à la “vérité d’État”. Depuis, on a assisté à une décision inédite : celle d’interdire la prescription d’une molécule autorisée sur le marché du seul fait de l’avis d’un ministre et d’un gouvernement.

Je trouve cette logique très inquiétante. Les Français l’ont découvert avec stupéfaction durant la pandémie, mais il n’y a pas de certitude ou de vérité absolue en médecine. Et on utilise ces doutes pour tomber dans une réelle psychose. On le voit en ce moment avec Omicron. Pour chaque nouveau variant, le gouvernement utilise le même processus : on nous effraie avec le danger d’une nouvelle vague terrible. Alors même que les chiffres prouvent qu’on est loin du raz-de-marée qu’a pu être la première vague. L’OMS en personne a reconnu que ce nouveau variant n’était pas plus grave que les précédents, même si, visiblement, il est plus contagieux.

Pour une réponse sensée et une confiance retrouvée en nos médecins, encore faut-il arrêter d’alimenter l’angoisse. Ce n’est manifestement pas la voie empruntée par ce gouvernement qui, semble-t-il, assume de cliver la population et de créer des marginaux. Je trouve ce jeu extrêmement dangereux.

Depuis le 22 décembre dernier, la vaccination est officiellement ouverte aux enfants âgés de 5 à 11 ans. Quelle est votre position sur cette question qui cristallise les tensions ?
Je suis outrée par ce débat. Une société qui sacrifie le bien-être des enfants pour rassurer les personnes plus âgées n’est pas une société saine dans sa manière de fonctionner. On veut empêcher les enfants de grandir normalement s’ils ne sont pas vaccinés. C’est grave d’entendre Monsieur Castex affirmer que la vaccination des enfants est une nécessité. Il n’y aucune raison scientifique de le faire ! On parle quand même de vacciner des enfants contre une maladie qui est bénigne pour eux. On aurait tout intérêt à les laisser s’immuniser naturellement contre le virus. Il est admis que l’immunisation naturelle est bien plus efficace que celle que vous procure le vaccin. À partir du moment où ces vaccins ne protègent pas de la contamination, il y a un vrai débat sur la balance bénéfice/risque d’une vaccination des enfants. Je sais que c’est “politiquement incorrect” de le dire, mais je rappelle qu’on parle de vaccins sur lesquels nous avons très peu de recul sur les effets à moyen et long terme. Vous avez des gens qui vous rétorquent qu’on a d’ores et déjà un recul nécessaire grâce au nombre très important de personnes vaccinées à travers le monde. Mais ça, c’est le facteur “nombre”. Le facteur “temps”, on ne le connaît pas aujourd’hui. À partir de là, j’estime qu’il faut protéger à tout prix les enfants des risques potentiels.

Je suis tout autant scandalisée par le fait qu’on leur impose le port du masque à l’école. Ma fille de sept ans est obligée de garder son masque 8 heures par jour ! Il n’y a aucune étude formelle qui prouve l’efficacité du masque à l’extérieur. L’imposer dans la cour de récréation est une décision purement politique. Et au sein même des établissements scolaires, il est impossible de prouver que le port du masque serve à quelque chose. Et ce pour une raison simple : les enfants ne portent pas le masque correctement pendant toute une journée parce que cela les gêne énormément.

Quand vous êtes confronté à des mensonges à répétition aussi grossiers et éhontés, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait derrière une démonétisation et une remise en question totale de la parole publique

Beaucoup d’opposants politiques reprochent à Emmanuel Macron d’infantiliser les Français sur la question de la vaccination et l’obligation vaccinale. Comment analysez-vous les méthodes employées par le gouvernement ?
Le gouvernement a élevé le mensonge en doctrine d’État. Soit ces gens n’ont aucune vision, aucune stratégie, aucun bon sens, et dans ce cas, on peut “comprendre” le fait qu’ils varient de manière absolument spectaculaire d’une semaine à l’autre. Soit ils avaient l’intention dès le départ d’imposer la vaccination à toute la population et, pour cela, ils ont décidé de procéder étape par étape. Pour finalement rendre l’inacceptable acceptable.

Il faut quand même rappeler qu’il y a un an, Emmanuel Macron s’engageait solennellement à ce qu’il n’y ait pas d’obligation vaccinale. Pas plus tard qu’au mois de novembre dernier, Jean Castex avait promis la même chose avec la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal. Quand vous êtes confronté à des mensonges à répétition aussi grossiers et éhontés, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait derrière une démonétisation et une remise en question totale de la parole publique.

À ces mensonges vient s’ajouter l’infantilisation et cette intrusion dans nos vies intimes. Sous forme d’injonction morale, on nous explique qu’il ne faut pas organiser des fêtes trop importantes ou inviter nos grand-parents à Noël. En parallèle de ce discours, on retrouve également une radicalisation dans l’exercice du pouvoir. On parle souvent des atteintes indéniables commises à l’encontre des libertés fondamentales, mais il n’y a pas que ça. On pourrait parler de la facilité avec laquelle ce gouvernement arrive à dissoudre des associations, du traitement réservé aux différentes manifestations, du refus systématique du débat parlementaire. Tout est désormais décidé et acté par ordonnance ou via des procédures nettement accélérées.

Est-ce que cela ne se justifie pas aussi par l’urgence sanitaire ?
Vous savez, ce gouvernement n’a pas attendu le Covid pour se permettre de gouverner de la sorte. C’est une accumulation. On nous bassine en permanence avec l’État de droit dans ce pays. Mais que reste-t-il de l’État de droit en France quand, cet été, le Conseil d’État a validé la mise en place du passe sanitaire à condition que ce dernier ne soit pas une obligation vaccinale déguisée ? Le 6 décembre, Jean Castex assume que le futur passe vaccinal est bel et bien une obligation, de fait, à la vaccination. Dix jours plus tard, le Conseil d’État valide la création de ce nouveau passe… en violant la propre justification de sa jurisprudence !

Vous parliez des atteintes aux libertés individuelles que les Français ont vécu pendant cette crise. La sauvegarde du bien commun n’implique-t-elle pas des sacrifices individuels ?
En théorie, je n’ai rien contre le fait que, ponctuellement, on soit amené collectivement à mettre de côté notre confort individuel. Mais encore faut-il que la situation le justifie ! Or le passe vaccinal ne répond pas à l’objectif qui lui est attribué, celui de limiter la propagation du virus et de protéger les Français. Encore faut-il également que toutes les restrictions de liberté soient véritablement efficaces. On parlait du port du masque à l’extérieur ou pour les enfants, mais on pourrait même revenir sur les confinements et les couvre-feux, qui n’ont pas donné la démonstration absolue de leur efficacité. On voit bien qu’on est plus souvent dans la politique, le symbole ou la simulation d’action que dans des atteintes justifiées.

Et puis, c’est aussi une question d’équilibre. Notre démocratie libérale fonctionne sur un très subtil équilibre entre la liberté et le respect de l’ordre public. Avec la pandémie, j’ai le sentiment qu’on a basculé dans un déséquilibre profond où, sous prétexte qu’on veut protéger l’ordre sanitaire, on fait totalement fi de nos libertés les plus élémentaires. On parle quand même de la liberté de pouvoir circuler, de travailler, voire de s’exprimer. Il pèse sur le monde médical une pression très pesante. Pour un médecin, le seul fait de dire qu’on souhaite privilégier l’immunité naturelle des enfants peut lui valoir d’être traité de complotiste.

Dorénavant, tous les lieux que vous fréquentez sont potentiellement traçables. Certains vous disent que cela ne les dérange pas parce qu’ils n’ont “rien à cacher”. En Chine non plus la plupart des Chinois n’ont rien à cacher. Cela n’empêche pas l’État chinois de les tracer allègrement pour pouvoir mettre en place un crédit social et les surveiller

Le projet de loi relatif au passe vaccinal veut permettre aux restaurateurs et aux employeurs de pouvoir contrôler l’identité de leurs clients ou salariés. Est-ce pour vous une nouvelle dérive ?
Dès le départ, le passe sanitaire me gênait profondément parce qu’il a engendré des renversements de principes qui me choquent toujours énormément. Comme celui qui, par exemple, permet de discriminer des gens sur la base de données sanitaires pour des actions quotidiennes. Y compris se rendre à l’hôpital, ce qui est absolument sidérant. Pour le passe vaccinal en entreprise, c’est une dérive tout aussi inquiétante. Imaginez un salarié qui aurait des contre-indications au vaccin et qui serait donc “dispensé”. C’est rare, mais ça peut exister. Mais cette spécificité, il va bien falloir l’expliquer à son employeur j’imagine ? Cela voudrait donc dire que ce salarié devrait aller exposer à son employeur sa vie intime et les détails de son état de santé ? Je trouve ça malsain.

Ce qui est nouveau avec ce projet de loi, c’est le renforcement du contrôle des citoyens par d’autres citoyens. L’État se dédouane de ce qu’il lui revient par devoir en déléguant à de simples citoyens. Cela commence par le Covid et le passe sanitaire, mais cela s’arrête où ? On entre dans une société de suspicions, de dénonciations, de criminalisations de l’autre, etc. Tout cela crée une ambiance générale qui ne contribue en rien à la cohésion nationale.

Et puis il y a la question du traçage numérique. Ce qui est intéressant dans ce genre de sujet, c’est à la fois d’analyser la situation à l’instant T, mais également de faire un peu de prospective. Quand on parle du contrôle numérique autour de soi, la plupart des gens vous répond que ce n’est pas très contraignant de devoir sortir son téléphone pour montrer son passe. Et fondamentalement, ce n’est pas faux. À ceci près qu’il faut comprendre ce que cela induit sur le long terme. Dorénavant, tous les lieux que vous fréquentez sont potentiellement traçables. Certains vous disent que cela ne les dérange pas parce qu’ils n’ont “rien à cacher”. En Chine non plus, la plupart des Chinois n’ont rien à cacher. Cela n’empêche pas l’État chinois de les tracer allègrement pour pouvoir mettre en place un crédit social et les surveiller.

L’Union européenne est en train de développer une “identité numérique européenne”, dans laquelle chaque citoyen aura ses données bancaires, fiscales, médicales centralisées. Certes, on peut se dire que cela peut faciliter la vie au quotidien et que c’est un vrai confort. Mais on peut aussi se dire que c’est un système qui, s’il est placé entre de mauvaises mains, peut être extrêmement dangereux. Avec cette identité numérique, on peut aller vers l’équivalent du crédit social chinois. Cela veut dire que demain, si vous oubliez de payer une amende, on pourra vous bloquer l’accès à votre carte bancaire. Aujourd’hui, parler de ces sujets-là c’est être complotiste. C’est toujours le cas quand on essaie de mettre en garde contre des potentielles dérives.

Et je peux vous assurer que le principe du passe sanitaire et du traçage numérique sera utilisé demain pour des raisons écologiques. Vous aurez une espèce de passe carbone qui permettra de limiter vos déplacements, vos activités, votre consommation. Et, comme avec le passe sanitaire, on le justifiera avec l’urgence climatique, la solidarité écologique, etc.

Quand on analyse les lignes de fractures de la société française sur les questions sanitaires, on s’aperçoit que celles-ci se recoupent bien avec les sociologies électorales traditionnelles. Est-ce une conséquence de la politique gouvernementale ou, au contraire, ce qui la motive ?
Il ne faut pas toujours croire que tout est toujours parfaitement pensé et réfléchi par les gouvernants. Il y a parfois de l’amateurisme, de l’émotion. Beaucoup de politiques ne travaillent pas correctement, ne vérifient pas les informations, ne regardent pas ce qu’il peut se faire ailleurs. Il y a quelque chose de très confortable à se contenter de ce conformisme ambiant. Je pense que, comme beaucoup de Français, certains comprennent bien que tout ne fonctionne pas comme prévu. Mais quand ils prennent finalement la mesure de toutes les conséquences de crise sur le fonctionnement de notre société, ils préfèrent fermer les yeux.

Mais il y a également un cynisme politique évident. Depuis le départ, Emmanuel Macron a construit son action sur deux leviers : la radicalité et le clivage de la population. C’est un homme qui peut être violent dans sa manière de stigmatiser ce qu’il considère comme des “réfractaires”, que ce soient les non-vaccinés ou même les Gilets jaunes. Il assume ce clivage parce qu’il sait pertinemment qu’il est bénéfique à son socle électoral, pour qui ce jusqu’au-boutiste hygiénique fait globalement l’unanimité. Le problème, c’est qu’en marginalisant une partie importante de la population, on les pousse à l’abstention. Une abstention qui sert évidemment les intérêts électoraux du gouvernement en place.

Ce qui est intéressant, c’est qu’on remarque bien qu’Emmanuel Macron espérait pouvoir traverser l’élection en ne parlant que de cette crise sanitaire. Je pense que l’arrivée dans la campagne d’Éric Zemmour a eu un bénéfice : celui d’empêcher cette stratégie toute tracée. On doit aujourd’hui demander des comptes à Emmanuel Macron sur les questions de sécurité et d’immigration, qui sont des sujets de civilisation majeurs.

On a explosé la dette publique et les taux d’inflation commencent à remonter. On pourrait totalement se retrouver avec une crise économique catastrophique. Même si l’épidémie s’arrêtait demain, il faudra de toute façon payer les choix qui ont été faits. Des choix graves pour l’avenir de la France

La crise épidémique et les décisions du gouvernement ont-elles accentué les fractures déjà en place dans notre société ?
Évidemment. On en avait déjà des fractures ethniques, religieuses, territoriales, sociales. Et à cela on ajoute cette nouvelle division sanitaire. Cette crise a créé une ambiance délétère dans laquelle on ne peut plus débattre librement. Le seul fait de questionner la politique sanitaire fait automatiquement de vous un complotiste. L’anathème n’est plus d’être “d’extrême droite”, mais d’être “antivax”. Et c’est encore pire chez les médecins. Certains s’autocensurent, notamment sur la question des effets secondaires des vaccins qu’ils sont censés rapporter aux autorités.

À l’approche de l’élection présidentielle, ce “provax” contre “antivax” est-il devenu le nouveau clivage électoral ?
D’un point de vue purement politique, je ne sais pas s’il y a vraiment un gain électoral derrière ce clivage très marqué dans la société. En revanche, il y a une véritable question de principe. Quand on est un responsable politique, on n’a pas à réfléchir uniquement de manière électorale et à se positionner au gré des sondages. Le rôle du politique, c’est d’indiquer la direction à suivre.

Vous parliez des mensonges à répétition du gouvernement. On a vu apparaître avec cette crise de nombreuses théories parfois qualifiées de “complotistes”. Quelle est votre position sur ces interrogations ?
Pour faire simple, je ne crois pas qu’il y ait eu un grand complot mondial, que cette crise fut organisée dix ans plus tôt au Forum économique de Davos. Par contre, il est évident que certains secteurs d’activités, notamment dans le numérique, ont profité de la situation pour pousser encore plus loin la numérisation de la société. Tout en faisant pression sur les gouvernements.

Au fond, peut-être qu’Emmanuel Macron est persuadé que sa stratégie pour sortir de cette crise est la bonne. Même s’il venait à comprendre l’échec du tout vaccinal, comment pourrait-il revenir en arrière ? Il est allé tellement loin dans sa vision qu’il est désormais impossible d’apporter de la nuance. Face à la remise en cause de plus en plus importante de l’efficacité des vaccins, le gouvernement sera obligé de rendre des comptes. Sur le plan sanitaire, mais aussi sur le plan économique et financier. On a explosé la dette publique et les taux d’inflation commencent à remonter. On pourrait totalement se retrouver avec une crise économique catastrophique. Même si l’épidémie s’arrêtait demain, il faudrait de toute façon payer les choix qui ont été faits. Des choix graves pour l’avenir de la France.

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