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Les américains forceraient la main de l'UE pour la convaincre que la Russie veut envahir Ukraine

Suite à un partage sans précédent de renseignements américains, Washington parvient à faire accroire à l’UE et à l’Otan que la Russie pourrait être sur le point d'envahir l'Ukraine, relate le Financial Times. Et ce en dépit des nombreux démentis de Moscou.

Image d'illustration

Les États-Unis ont partagé des données du renseignement avec les pays de l’UE et de l’Otan pour les convaincre que la Russie préparerait une "invasion" de l’Ukraine, rapporte le Financial Times.

Le Service russe du renseignement extérieur (SVR) avait précédemment annoncé que les États-Unis avaient déployé des efforts plus intenses en vue de s’assurer le soutien de l’Europe dans la dissuasion de Moscou. Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiy Reznikov avait fait état d’un échange d’informations entre des services de renseignement ukrainien, américain et britannique d’après lesquelles des troupes russes se seraient concentrées près de la frontière ukrainienne. Cependant la Russie avait maintes fois déclaré qu’elle ne menaçait aucun pays et que déplacer les troupes sur son territoire relevait de son droit souverain.

Selon le Financial Times, les semaines d'engagement diplomatique soutenu des États-Unis avec les gouvernements européens, ainsi qu’un partage de renseignements normalement réservés à leurs alliés les plus proches, ont aidé à "convaincre certaines capitales auparavant sceptiques, dont Berlin, que le Kremlin pourrait bientôt envoyer ses troupes en Ukraine".

Des responsables européens de la Défense et de la Sécurité ont signalé au Financial Times que le niveau inhabituel de partage de renseignements avait été motivé par la réticence initiale de certains alliés européens.

L’Europe opte pour "la version américaine des choses"

La divulgation de détails auparavant secrets a commencé avant une réunion des ministres de l'Otan début novembre, laquelle a ensuite été dominée par des discussions sur l'Ukraine. Le débat a été réorienté sur la meilleure dissuasion possible.

"De nombreux alliés n'étaient pas convaincus que des choses sérieuses se produisaient", a déclaré une source du journal.

"Nous avons été surpris de cette lacune [du renseignement] – comment et pourquoi les États-Unis voyaient des choses que nous ne voyions pas." Elle a ajouté qu’après l’exposé des informations lors de la réunion de l’Otan "il y a eu un grand changement en faveur de la version américaine des choses".

"Certains États européens qui n’interprétaient pas les mouvements de Poutine [de la même manière que les États-Unis] en termes d'intentions sont convaincus maintenant", a détaillé un autre responsable européen.

Le Financial Times signale que Joe Biden prépare un "ensemble complet et significatif d’initiatives" pour dissuader l’agression russe.

La Maison-Blanche avait auparavant confirmé que le 7 décembre Joe Biden s’entretiendrait avec Vladimir Poutine et lui exprimerait sa préoccupation concernant "l’activité militaire de la Russie" à la frontière ukrainienne.

Démentis de Moscou

Le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a fait savoir qu’une rencontre en visioconférence était prévue pour mardi soir et qu’elle durerait autant qu’il faudrait.

La Russie a plusieurs fois démenti les accusations d’actions agressives avancées par l’Occident et l’Ukraine. Elle a fait savoir qu’elle ne menaçait personne, n’avait l’intention d’attaquer personne, et que ces déclarations étaient utilisées comme prétexte pour déployer davantage de matériels militaires de l’Otan près de sa frontière.

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