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« Il faudrait une purge ! » : la RATP en proie au “séparatisme”

Au sein de la RATP, à laquelle Marlène Schiappa a rendu visite jeudi 9 décembre, pour la journée de la laïcité, le respect des règles républicaines demeure un enjeu de taille, relate l’Express.

Image d'illustration

À l’occasion de la journée de la laïcité, la ministre Marlène Schiappa est allée visiter un centre de la RATP, jeudi 9 décembre, relate l’Express. Un déplacement qui revêt une forte valeur symbolique, car dans cette entreprise publique, en proie au « séparatisme », le respect des règles républicaines demeure un enjeu de taille. « La vraie solution, ce serait un rétro-criblage massif de ses agents, la saisine d’une commission paritaire, et qu’ils purgent leur personnel », a confié le député LREM, Éric Poulliat, dans les colonnes du magazine. Mais cette possibilité lui semble peu réalisable : « Ça mettrait le feu, ils auraient tous les syndicats à dos. »

« On devient radical, pour ne pas être embêté »

Pour Éric Poulliat, l’islam a progressivement fait son entrée dans cette entreprise. « Aujourd’hui, à la RATP, quand vous êtes musulman et que vous n’allez pas à la prière le vendredi, on va vous le dire. Il y a une volonté qu’il y ait une pratique de l’islam rigoriste, analyse auprès de l’Express celui qui a interrogé des hauts cadres de l’entreprise, ainsi que des syndicalistes et des managers de terrain. Et donc on devient radical, pour ne pas être embêté. »

Selon un rapport d’information qu’Éric Poulliat avait co-signé en 2019 avec le député LR Éric Diard, la situation était déjà préoccupante à l’époque. « Le phénomène de communautarisme constaté au sein de certains dépôts de la RATP doit faire l’objet de la plus grande attention », écrivaient les deux parlementaires dans leur rapport. Avant d’évoquer peu après « les exemples d’agents priant sur leur lieu de travail ou refusant de serrer la main d’une femme ou [encore] l’apparition d’un syndicat communautariste dans les élections professionnelles de certains dépôts. » Il s’agit du syndicat anti-précarité (SAP-RATP), renommé par des agents comme « le syndicat pour musulmans », indique le média, qui cite des propos tenus par Denis Maillard, dans son livre Quand la religion s’invite dans l’entreprise, publié en 2017.

« T’as qu’à bien t’habiller »

Au cours des dernières années, à intervalles réguliers, des incidents plus ou moins précis sont venus attirer l’attention sur la RATP. Comme celui rapporté en 2019 par le poète Kamel Bencheikh. Il avait fait savoir que sa fille s’était vu refuser l’accès à un bus, car sa jupe avait été jugée trop courte par le conducteur, qui lui aurait dit : « T’as qu’à bien t’habiller. » Plus récemment, en novembre 2020, « l’affaire Borat » avait fait beaucoup de bruit, rappelle le site d’informations. Un certain nombre de chauffeurs de bus s’étaient insurgés contre une affiche du film « Borat », car le protagoniste arborait une bague sur laquelle on pouvait lire le nom d’Allah écrit en arabe. Parfois, comprendre l’origine d’un incident est plus compliqué. « Un homme qui refuse de prendre le volant après une femme, il ne va pas dire que c’est pour un motif religieux, analyse Patrice Obert, référent laïcité de la RATP entre 2015 et 2020, auprès de l’Express. Il va dire que le bus est sale. Et ça peut être vrai. »

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