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Foie gras🦆 : Les producteurs « offensés » par les maires écolos qui le boycottent

La décision des maires de Lyon, Strasbourg ou Grenoble de bannir le foie gras des buffets officiels reste en travers de la gorge des éleveurs de palmipèdes du Sud-Ouest

Image d'illustration

L’ESSENTIEL

  1. Cette décision militante des maires écologistes d’interdire le foie gras dans les buffets municipaux rallume l’éternel débat entre défenseurs des animaux et ceux de ce fleuron de la gastronomie française.
  2. Dans le Sud-Ouest, la filière se dit « offensée » par un positionnement, certes sans réel impact économique, mais qu’elle juge déconnectée des aspirations des consommateurs.

Joyeux Noël ! Grégory Doucet, le maire de Lyon, va bientôt recevoir un joli colis de faux foies gras « pour lesquels aucun individu innocent n’a eu à souffrir ». Un cadeau de Peta, l’association de défense des animaux pour le remercier de sa décision d’interdire, comme l’ont fait avant lui les maires écologistes de Grenoble, Strasbourg et Villeurbanne, qu’on serve du vrai foie gras dans les buffets officiels.



La municipalité de Lyon estime en effet que cet élevage va « à l’encontre du bien-être animal » et encourage en prime les restaurateurs de la ville à lui emboîter le pas. Mais, tandis que les amis des bêtes applaudissent à deux mains, notamment les consommateurs végans sur les réseaux sociaux, chez les producteurs du Sud-Ouest, on s’étrangle.

« Une méconnaissance des gens »

« C’est à la fois blessant et méprisant pour nos métiers, et fondé sur une approche biaisée, ce qui est d’autant plus regrettable pour une ville comme Lyon réputée pour sa gastronomie », réagit Benjamin Constant, président de l’association de promotion du foie gras et de l’aviculture du Gers. « Quand on arrive au stade de l’interdiction, c’est assez préoccupant », estime l’éleveur.

« Nous nous sentons surtout offensés que des maires répondent à l’injonction d’une association extrémiste américaine et s’en prennent à un fleuron de la gastronomie française qui participe à l’attractivité de nos terroirs », renchérit Marie-Pierre Pé, la directrice du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), dont les adhérents – producteurs et transformateurs – représentent « 100.000 emplois en France ». La responsable reconnaît qu’un boycott du mets dans quelques cérémonies municipales ne va pas mettre la filière en péril. Elle s’étonne surtout d’une certaine « méconnaissance » des maires « probablement en précampagne », voire d’une franche déconnexion.



Eric Dumas, le président du Cifog, en veut pour preuve un sondage commandé à l’institut CSA selon lequel « 75 % des Français comptent consommer du foie gras pour les fêtes de fin d’année, contre 73 % l’an dernier ». Et pas d’inquiétude pour les stocks : certes le dernier épisode de grippe aviaire a entraîné des abattages et donc une baisse de production mais le long confinement des restaurants a malheureusement compensé le phénomène. « Il y aura du foie gras pour tout le monde ! », assurent les professionnels.

Un hashtag de soutien

A défaut d’être sur les tables de certaines mairies, la filière est soutenue par des gourmets. Certains tentent ce jeudi de transformer #jaimelefoiegras en tendance Twitter du jour. Mais cette mini-polémique sur fond de réveillon pousse aussi les éleveurs à se justifier. « Nos animaux ont une durée longue de vie [3 mois] et un parcours en extérieur. Le gavage se fait pendant dix jours en fin d’élevage, deux fois par jour en respectant le cycle de digestion de l’animal », détaille Marie-Pierre Pé. « En trente ans, le métier et la recherche ont évolué. A l’époque, on essayait d’obtenir le plus gros foie gras possible. La norme est maintenant de 450 à 550 grammes et parfois vous vous demandez si les canards sont engraissés ou pas », ajoute-t-elle. « Nous passons 24 h/24 avec nos bêtes et nous sortons un produit naturel », insiste aussi Benjamin Constant.

Pour convaincre, et sans grande illusion, le Cifog invite les maires écologistes à visiter des exploitations. Pour le reste, les producteurs bien que « vexés » laissent sagement « les consommateurs décider… ».


(SOURCE) : 20minutes.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

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