France

[France][bsummary]

Europe

[Europe][bsummary]

International

[International][bsummary]

SCI-TECH

[SCI-TECH][bigposts]

Faits divers

[Faits divers][twocolumns]
Suivez nous sur :

En renforçant leurs capacités logistiques près de l’Ukraine, les forces russes se préparent à passer à l’offensive

En avril dernier, le renforcement significatif des capacités militaires russes alors observé aux abords de l’Ukraine laissait présager un coup de force de Moscou contre Kiev. « Ces mouvements de troupes à grande échelle, intervenant sans notification préalable, constituent une menace et un facteur de déstabilisation », firent en effet valoir les ministres des Affaires étrangères du G7, déplorant qu’un tel déplacement forces n’avait pas l’objet d’une notification auprès de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe [OSCE].

Image d'illustration

Seulement, rien de tel se produisit, conformément, d’ailleurs, à l’estimation faite à l’époque par le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR], le général américain Tod Wolters. En effet, ce dernier avait évalué le risque d’une telle éventualité de « faible à moyen », en se basant « en partie » sur les positions occupées par les forces russes.

Et pour cause : celles-ci n’avaient pas mis en place de lignes d’approvisionnement [carburant, pièces détachées, vivres] et un soutien sanitaire adéquat pour soutenir une possible offensive en Ukraine. Et les personnels troupes mobilisées – la 58e armée du district militaire sud, la 41e armée du district militaire central, et les 7e, 76e et 98 divisions aéroportées – revinrent vers « leurs points de déploiements permanents » en mai, en laissant une partie de leurs équipements sur place.

À l’époque, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait expliqué que cette activité militaire dans l’ouest de la Russie visait à réagir à celle, « menaçante », de l’Otan. « Nous avons pris les mesures appropriées », avait-il justifié.

Cela étant, depuis la fin de l’exercice de grande ampleur « Zapad 21 », organisé en Biélorussie, d’importants mouvements de troupes russes sont de nouveau observés dans les environs de l’Ukraine, avec le déploiement de chars T-80, des systèmes d’artillerie, des missiles balistiques Iskander, de capacités de défense aérienne et des moyens de guerre électronique. Et, comme au printemps dernier, faute d’explications de la part de Moscou, l’éventualité d’une action militaire contre l’Ukraine est revenue sur le devant de la scène.

Qui plus est, et à la différence du printemps dernier, les forces russes sont en train de renforcer leurs chaînes logistiques et sanitaires, ce qui leur permettrait, si l’ordre leur en est donné, de lancer une offensive en Ukraine. C’est, en tout cas, ce qu’affirme le renseignement américain, selon CNN et le Washington Post.

Le dispositif mis en place par l’état-major russe se concentre à environ 250 km de la frontière ukrainienne. Pour le moment, les effectifs militaires sont évalué à 70’000 hommes par Washington [contre 94’000 par Kiev]. Mais les préparatifs suggèrent que la Russie se donne actuellement les moyens pour mobiliser, le cas échéant, jusqu’à une centaine de bataillons [soit 175’000 soldats]. Et, selon un responsable américain cité par le Washington Post, une offensive contre l’Ukraine pourrait être déclenchée « dès le début de 2022 ».

Une source de CNN a confié que les « niveaux actuels d’équipements stationnés dans la zone pourraient fournir des forces de première ligne pendant sept à dix jours et d’autres unités de soutien jusqu’à un mois ». Et Mike Quigley, un élu démocrate siégeant au comité du renseignement de la Chambre des représentants, a expliqué que les « Russes se sont positionnés pour attaquer l’Ukraine quand ils le veulent ».



Dans le même temps, Moscou a musclé son discours à l’égard de Kiev, notamment en accusant l’armée ukrainienne de s’être renforcée significativement près du Donbass, région où elle est confrontée à des séparatistes pro-russes, ou encore de vouloir récupérer la Crimée par la force.

Pour rappel, la perspective de voir l’Ukraine rejoindre l’Otan est un « casus belli » pour Moscou. Cette semaine, le président russe, Vladimir Poutine, l’a encore rappelé, en fixant des « lignes rouges », lesquelles ont été précisées par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Choïgou, à l’occasion d’une rencontre avec le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, organisé en marge du dernier sommet de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe [OSCE] à Stockholm, le 2 décembre.

Ainsi, M. Lavrov a réclamé un accord pour empêchant tout nouvel élargissement de l’Otan vers l’Est… Et donc à l’Ukraine. « Le scénario cauchemar de la confrontation militaire est en train de faire son retour en Europe », a-t-il prévenu, avant de souligner que la Russie était prête à des « efforts communs en vue de la résolution de la crise ukrainienne ».



« Je rejette l’idée que nous devrions garantir quoi que ce soit à la Russie. J’insiste : c’est la Russie qui doit garantir qu’elle ne continuera pas son agression contre aucun pays », a répondu Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. « Il est absolument inapproprié de la part de la Russie d’avoir une influence quelconque sur les décisions prises par un autre pays souverain, l’Ukraine, et par une organisation internationale, l’Otan », a-t-il ajouté.

De leur côté, l’Otan et les États-Unis ont multiplié les mises en garde à l’endroit de la Russie qui, si elle « agresse » l’Ukranie, aurait à « en subir les conséquences ». Le 3 décembre, le président américain, Joe Biden, a dit préparer « un ensemble d’initiatives » devant être le « plus compler et le plus pertinent qui soit pour rendre très, très difficile à M. Poutine de faire ce que les gens craignent qu’il fasse ».

« Il y a une série d’outils à notre disposition. Bien sûr, des sanctions économiques sont une option », a avancé, plus tard, Jen Psaki, la porte-parole de la Maison Blanche. D’ailleurs, cette semaine, M. Blinken a affirmé que les États-Unis avaient « indiqué clairement au Kremlin que nous répondrons résolument, y compris avec une série de mesures économiques à fort impact que nous nous sommes abstenus d’utiliser dans le passé ».

L’une de ces mesures évoquées par le chef de la diplomatie américaine consisterait, sans doute, à couper la Russie du réseau SWIFT [Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication], lequel permet le traitement des opérations bancaires internationales. L’Union européenne a déjà proposé une telle sanction en avril dernier, mais aussi en 2014 et 2015. Et, à l’époque, le Premier ministre russe d’alors, Dmitri Medvedev, avait réagi à cette éventualié en prévenant que la « réaction de la Russie [serait] sans limites ».


(SOURCE) : opex360.com SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans les commentaires sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à 01topinfo.fr ®