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[VIDEO] Après avoir interpellé son cambrioleur, un éleveur belge dénonce la paupérisation de sa ville sur fond d’immigration

Dans la nuit du 7 au 8 novembre, Stéphane Delogne, éleveur dans la petite commune de Bertrix, en Belgique, a été cambriolé. Après avoir retrouvé et interpellé son cambrioleur, il témoigne auprès de Valeurs actuelles de son ras-le-bol quant à l’insécurité grandissante.

Image d'illustration

En Belgique, l’affaire a eu un certain retentissement dans la presse locale. De fait, rares sont les cambriolages qui se terminent aussi bien. Durant la nuit du 7 au 8 novembre, un peu avant 6 heures, dans la petite commune de Bertrix, non loin de la frontière française, l’appartement occupé par la famille d’un éleveur local a été cambriolé. « En entendant un léger bruit dans le salon, j’ai d’abord cru qu’il s’agissait de ma fille » explique à Valeurs actuelles le Belge de 35 ans, père d’une fille de 8 ans et d’un garçon de 5 ans. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il constate, en se rendant dans son salon, que celui-ci est entièrement dévasté par la main d’un cambrioleur, qui aussitôt prend la fuite. Sans trop réfléchir, Stéphane Delogne s’élance alors à la poursuite de ce dernier, mais revêtu d’un simple pyjama, et pieds-nus, il ne peut aller bien loin. Il aura tout de même le temps d’apercevoir un homme s’engouffrer dans un immeuble. Rentré chez lui, il prévient la police et décide de tout ranger avec l’aide de sa femme afin que leurs enfants n’assistent pas à ce triste spectacle.

La police, qui vient quelques heures plus tard, à 8 h 30 (« pour que les enfants ne les voient pas »), mène son enquête, sans succès. Mais Stéphane Delogne, de nature pugnace, tient à retrouver le cambrioleur. En parallèle, il mène sa propre enquête. Ses soupçons se portent sur un homme d’origine africaine aperçu le matin même, et qui avait jeté des regards suspects en passant devant son appartement. En interrogeant les riverains de l’immeuble repéré la veille, il apprend que cet homme est arrivé de la capitale un peu plus tôt et qu’il côtoie un toxicomane local. « J’ai mené mon enquête le matin, puis je suis allé travailler l’après-midi, mais je ne cessais d’y penser. J’étais vraiment en colère » confie à Valeurs actuelles. Le soir même, il se rend donc dans l’immeuble où se trouve l’appartement du toxicomane. Alors qu’il s’apprête à sonner, les bribes de conversations qu’il entend, de l’autre côté de la porte, lui paraissent lunaires : « Les types étaient littéralement en train de parler de techniques de vols de voiture et d’échanger des conseils » raconte-t-il.

Le simulacre du cambrioleur pour être relâché

Loin de s’effrayer, il décide d’aller au bout de sa démarche de justicier, et sonne à la porte. Un des deux hommes lui ouvre, laissant apercevoir l’intérieur de l’appartement, où se trouvent certaines de ses affaires volées. S’ensuit une bagarre : les deux complices se jettent sur Stéphane Delogne, mais faute de prendre le dessus décident de fuir. L’éleveur belge leur court après. « À ce moment là j’ai dû faire un choix, je ne pouvais pas arrêter les deux » se remémore-t-il. Instinctivement, son choix se porte sur l’homme d’origine africaine qu’il avait aperçu le matin même. « Je savais que l’autre était du coin et que la police le retrouverait facilement » détaille le père de famille. Il parvient finalement à le rattraper au niveau du complexe sportif de la ville, prend le dessus et immobilise son cambrioleur, tout en prévenant la police avec son téléphone. Durant la longue période d’attente des forces de l’ordre, environ 20 minutes, le cambrioleur se montre « super vicieux » selon les mots de l’éleveur. « Il oscillait entre excuses larmoyantes et menaces de mort ». Y compris en s’adressant aux passant, qu’il cherche à apitoyer en déclarant qu’il étouffe et qu’on est en train de le tuer. Peine perdue. « Les personnes présentes dans la rue me connaissaient et savent que je ne suis pas dangereux » relate Stéphane Delogne.



La suite, l’éleveur l’a filmée avec son téléphone : la police finit par arriver et embarquer l’homme. À la police, l’homme aurait dit s’appeler juste Kabongo. « Sur ses papiers, il y a deux noms, et pas de prénom. Apparemment, cela arrive lorsque des Africains refont leur papier en Belgique » livre l’éleveur. Dans une deuxième vidéo, elle aussi diffusée sur Facebook, Stéphane Delogne s’offre un long monologue face caméra pour revenir sur son affaire et en tirer quelques conclusions : « Ça me pompe de me dire que la ville où j’ai grandi, où je reviens, où je vais éduquer mes enfants, est en train de tourner à ce cloaque. » Ce dernier raconte plusieurs faits divers particulièrement marquant pour la ville. « De plus en plus, du quart-monde, des réfugiés, des immigrés dans tous les sens, qui amènent une criminalité (…). Si on prend la peine d’observer autour de soi et de ne pas faire le lâche, on voit sans cesse des micro-faits d’incivilités qui gâchent grandement la convivialité qu’on peut avoir dans les zones rurales, où l’on pouvait sortir avec ses gamins dans la rue, sans se dire qu’un type qui est sous cocaïne, sous drogue, à moitié schizophrène… bref, le public de timbrés qui défile dans la rue de la gare comme une cour des Miracles, va s’en prendre à nous. De plus en plus, je n’aime pas la physionomie que prend ma ville », livre-t-il face caméra. La vidéo, relayée par Valeurs actuelles, a été abondamment relayée sur Twitter.



Contacté par téléphone deux jours après les faits par notre rédaction, Stéphane Delogne nous fait part des messages de soutiens qu’il a reçu, notamment de personnes partageant son constat sur la dégradation du niveau socio-culturel de la vie locale. Mais qui est ce jeune justicier au franc-parler salvateur ? « Je suis né à Bertrix, je suis parti cinq années pour Bruxelles, où j’ai fait des études de journalisme », explique-t-il. Rapidement la capitale belge le lasse, notamment à cause de l’insécurité qui y règne. Il regagne donc Bertrix en 2010, berceau familial depuis plus de trois siècles, où il se consacre à l’élevage de vaches et à la protection du patrimoine naturel. À ce titre, il a notamment été porte-parole de la Fédération Unie de Groupements d’Éleveurs et d’Agriculteurs (FUGEA). Son énergie est également tournée vers la restauration d’une ferme du XIXe siècle, située à proximité de son appartement, et où il compte s’installer. Blessé au doigt lors de l’interpellation de son cambrioleur, il va devoir néanmoins ralentir le rythme de ses travaux.

Ce n’est pas la première fois que cet homme, un brin tête brulée, joue les justiciers. « Il m’est arrivé d’autres fois, à Bruxelles ou à Namur, de m’interposer dans des bagarres ou des harcèlements », raconte-t-il. Ce caractère bien trempé s’exprime aussi via cette lucidité face à la lente paupérisation de sa ville. « Ici, en Belgique, l’expression politique est davantage bâillonnée, avec un très fort “cordon sanitaire” », renchérit-il, tout en dénonçant la complicité des grands médias : « La journaliste de France Inter, Charline Vanhoenacker, vient de chez nous, ce n’est pas un hasard. La plupart des journalistes belges qui m’ont contacté d’ailleurs après l’affaire m’ont dit : “On sait que tu as raison sur le constat, mais on ne peut pas le dire”. »

C’est comme un sablier qui égrène ses grains : c’est constant. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’il y a une accélération

« C’est l’ensemble de niveau social et culturel qui est en train de s’effondrer complètement, continue-t-il au téléphone, avec tous les problèmes que cela entraîne en qualité de vie et en sécurité. Il y a engrenage de la misère entre d’une part une partie de la population déjà présente qui s’appauvrit et décroche, et d’une autre l’immigration qui importe son lot de pauvreté. Les deux se nourrissent. Les types qui se convertissent à l’islam, par exemple, sont souvent des personnes qui viennent de quartier pauvre et qui sont en décrochage socio-culturel total ». Avec l’aide des marchands de sommeil qui louent à bas prix des endroits insalubres à ces marginaux. Depuis quand cette « inflation de la misère » – comme il l’appelle – a-t-elle commencé ? « Il n’y a pas de point de bascule, répond Stéphane Delogne, qui précise être un lecteur du Français Laurent Obertone. C’est comme un sablier qui égrène ses grains : c’est constant. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’il y a une accélération ».

Mathieu Rossignol, bourgmestre de Bertrix, partage également ce constat dans les grandes lignes, et l’a fait savoir dans une interview au journal la Meuse, où il explique : « Même si le phénomène n’est pas propre à Bertrix. Il est clair que l’on constate une paupérisation de la société un peu partout, y compris à Bertrix. On a affaire à des problématiques comme les stupéfiants ou encore l’ivresse sur la voie publique. De notre côté, on travaille sur le sujet, on tente d’anticiper les événements. »

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