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L'Ukraine prête à faire usage d'armes à feu contre les migrants en provenance de Biélorussie

Le ministre ukrainien de l'Intérieur a affirmé être prêt à utiliser «tous les moyens de protection mis à [sa] disposition par la loi» si «la vie et la santé des garde-frontières sont menacées» par les migrants tentant de franchir sa frontière.

Image d'illustration

Ce 19 novembre, l'Ukraine a mis en garde les migrants qui tenteraient de traverser sa frontière depuis la Biélorussie pour ensuite rejoindre l'Union européenne, menaçant de les repousser par tous les moyens possibles – notamment en utilisant des armes à feu. 

Le ministre de l'Intérieur Denys Monastyrsky s'est exprimé en ces termes devant le Parlement ukrainien : «Si la vie et la santé des garde-frontières sont menacées, nous ferons usage de tous les moyens de protection mis à notre disposition par la loi, y compris les armes à feu».

Des milliers de migrants tentent depuis des mois de se rendre dans l'Union européenne (UE) depuis la Biélorussie. La situation a dégénéré ces dernières semaines, un attroupement de plusieurs milliers de personnes s'étant formé à la frontière polono-biélorusse, provoquant d'importantes tensions entre Minsk et Bruxelles. 

Les autorités de l'Ukraine craignent que les migrants bloqués aux frontières polonaises et des pays baltes ne tentent de rallier l'UE en passant par ce pays frontalier de la Biélorussie et de plusieurs pays de l'UE. Pour cette raison, Kiev a déclaré la semaine dernière son intention de déployer des milliers de garde-frontières et de policiers à sa frontière avec la Biélorussie.

L'UE brandit des sanctions contre la Biélorussie 

L'UE accuse la Biélorussie d'avoir orchestré cet afflux de migrants – majoritairement en provenance du Moyen-Orient – en délivrant des visas et en affrétant des vols, pour se venger des sanctions imposées après l'élection controversée d'Alexandre Loukachenko en 2020, ce que Minsk dément. L'UE a par ailleurs fait savoir le 15 novembre qu'elle entendait prendre «dans les prochains jours» des sanctions contre l'Etat biélorusse. De son côté, Minsk pointe du doigt une instrumentalisation de ce dossier par Varsovie, qui chercherait un «prétexte» à de nouvelles sanctions contre les autorités biélorusses.

Certains pays, dont la Pologne et l'Ukraine, accusent Moscou de tirer les ficelles de cette crise. «Nous n'excluons pas la possibilité que la Russie décide d'intentionnellement envoyer un grand nombre de migrants illégaux vers notre territoire à travers la Biélorussie», a jugé le ministre ukrainien de l'Intérieur dans ce même discours, retransmis à la télévision. «Nous nous préparons à cette situation», a-t-il affirmé, ajoutant néanmoins que la situation actuelle à la frontière entre l'Ukraine et la Biélorussie était «sous contrôle et stable».

De son côté, la Russie dénonce une instrumentalisation par les Occidentaux. «Il est [...] impossible d’ignorer le fait que les pays occidentaux utilisent la crise migratoire à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne comme un nouveau prétexte pour [créer des] tensions dans notre région voisine, pour exercer une pression sur Minsk», a ainsi accusé le président russe Vladimir Poutine qui s'exprimait le 18 novembre lors d'une assemblée du ministère des Affaires étrangères.

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