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Les Khazars sont-ils les descendants de Noé ?

Les juifs d'Europe centrale sont-ils les héritiers des Hébreux de l'Antiquité ou d'une mystérieuse civilisation du Moyen-Orient, convertie jadis à la foi de Moïse ?

Image d'illustration

Au VIIe siècle, un peuple nomade aux origines méconnues – sans doute apparenté aux Turcs ou aux Huns – s’installe au nord de la Caspienne et sur le cours supérieur de la Volga. À l’apogée de sa puissance, cet Empire khazar s’étendra des contreforts des Carpates aux rives de la mer d’Aral. Longtemps allié aux Byzantins, il constituera un rempart face aux Perses puis aux Arabes. Enfin, il succombera sous les assauts de la Russie de Kiev, aux alentours de l’an mil…

Cette culture transitoire aurait peut-être été oubliée, si une tradition n’affirmait que les Khazars – ou du moins leur noblesse – avaient embrassé la religion hébraïque. Cela semble attesté par une correspondance échangée vers 950 entre Hasdaï ibn Chaprout, ministre juif du calife de Cordoue, et le “khagan” Joseph, roi des Khazars. Deux siècles auparavant, l’ancêtre de ce dernier, un certain Bulan, aurait choisi le judaïsme, sans doute pour tenir la balance égale entre islam et christianisme. La légende raconte même que la caste royale serait issue de Kozar, descendant de Japhet, l’un des trois fils de Noé…

À partir du XIXe siècle va se développer la théorie selon laquelle les juifs ashkénazes d’Europe centrale seraient des convertis d’origine khazare. Ernest Renan, qui soutient cette thèse, en déduit que ces faits « enlèvent au judaïsme toute signification ethnologique, et coupent tout lien physique (mais non pas spirituel) avec la Palestine ». En 1919, Joseph Reinach, israélite opposé au sionisme, affirme que la majorité des « juifs russes, polonais et galiciens descendent des Khazars, un peuple tatar du sud de la Russie ».

C’est l’essayiste Arthur Koestler qui, dans son livre la Treizième Tribu paru en 1976, popularisera cette hypothèse, assez fortement combattue par les historiens actuels. Ainsi, soulignant le manque de sources écrites ou de preuves archéologiques, Shaul Stampfer, professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, considère la conversion des Khazars comme « un mythe sans base factuelle ». Les analyses génétiques, en rattachant principalement les Ashkénazes aux populations européenne et levantine, semblent aller dans le même sens. Mais le débat n’est pas tranché.

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