[BRETAGNE] Brest (29) : Plusieurs agressions de jeunes filles en bas de la rue Jean-Jaurès

Après l’agression sexuelle en plein jour d’une jeune fille de 16 ans à Brest (Finistère), les témoignages de commerçants de la rue Jean-Jaurès décrivent de jeunes hommes qui n’hésitent pas à importuner quotidiennement les adolescentes en fin d’après-midi.

*Image d'illustration : Les agressions et le harcèlement de rue se multiplieraient en bas de la rue Jean-Jaurès, au niveau de la rue de la 2e-DB, À Brest (Finistère). | OUEST-FRANCE*

Par : Pauline BOURDET

En septembre, une jeune fille de 16 ans aurait été agressée sexuellement en plein centre-ville de Brest (Finistère), rue de la 2e-DB, à deux pas de la rue Jean-Jaurès. Isolée par son agresseur, elle aurait subi des violences sexuelles avant de parvenir à s’échapper. Sous le choc, l’adolescente n’a pu se rendre au commissariat pour déposer plainte que le dimanche suivant, le 26 septembre.

Grâce à son signalement et à d’autres témoignages, les enquêteurs ont pu procéder le jour même à l’interpellation de trois jeunes majeurs, pour des faits de harcèlement. L’un d’entre eux a été placé en garde à vue dans le cadre de l’agression sexuelle, avant d’être finalement relâché. « Nous n’avons pas été en mesure de corroborer son implication mais l’enquête se poursuit, confie le commissaire Nicolas Hoarau. J’invite toutes les personnes qui pourraient être victimes ou témoins de ce genre d’agression à contacter immédiatement les services de police, en appelant le 17. Une intervention rapide maximise les chances de traiter ce genre de fait en flagrant délit et d’interpeller les auteurs. »

Le bas de Jaurès, un « terrain de chasse »

D’après nos informations, le phénomène serait récurrent depuis quelques semaines : les agressions quasi quotidiennes et les dépôts de plaintes fréquents.

De jeunes hommes auraient fait du quartier leur « terrain de chasse » entre 16 h et 19 h, à l’heure de sortie des collèges et des lycées. Entre harcèlement de rue et agressions physiques, ils n’hésiteraient pas à se coller aux jeunes filles, leur touchant la poitrine et les fesses. Des victimes qui, choquées, trouvent régulièrement refuge dans les commerces alentour.

Jeudi 23 septembre 2021, une commerçante de la rue Jaurès voit trois hommes encercler une jeune fille. De sa boutique, elle intervient. Furieux d’être interrompu, le trio se précipite dans le magasin pour la menacer, avant de quitter les lieux.

ICI ► Inscrivez-vous et recevez gratuitement la newsletter matinale

« On se sent concernées »

« La rue Jean-Jaurès, c’est un village, poursuit une autre commerçante. Ma boutique donne sur la rue, je vois tout : les regards, les mains baladeuses… On a des enfants qui vont au collège, au lycée, on ne peut pas s’empêcher de faire le lien et de se sentir concernées. »

Sur le problème de l’insécurité, elle poursuit : « J’aime cette ville, je ne veux pas que ma clientèle ait peur de fréquenter le centre-ville. Mais mon rôle n’est pas de faire la police. Les médiateurs urbains font un travail formidable, ils sont bien formés et très efficaces. Mais quand ils ont affaire à des jeunes drogués et violents, que peuvent-ils faire ? »

Une réunion est prévue ce jeudi soir 29 septembre 2021, à la sous-préfecture, en présence d’élus et de commerçants du quartier.

(SOURCE) : ouest-france.fr SOURCE / LIRE L'ARTICLE COMPLET