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Accusations de fraudes, communautarisme, « zemmourisation de la droite »… Récit d’une élection ordinaire à Trappes

Ali Rabeh est accusé de nouveau par son opposant Othman Nasrou d’avoir été réélu à la mairie de Trappes, le 10 octobre, au moyen de « manœuvres frauduleuses ». Un recours a été déposé. Récit d’une campagne électorale et judiciaire qui n’en finit pas.

Image d'illustration

« On est chez nous », « Nasrou t’es pas chez toi » … Dans le hall de la mairie de Trappes, la tension est électrique. Les partisans d’Ali Rabeh exultent et déversent leur colère sur l’opposition. Certains vont mêmes jusqu’à siffler les perdants du soir, Othman Nasrou et son allié et ancien maire PS Guy Malandain. Et quand le nouveau maire entre dans l’Hôtel de Ville c’est l’effervescence. Des « Ali » sont scandés avec ferveur. Il est même accueilli par plusieurs femmes voilées sous les youyous.

Dans la salle du conseil municipal, il fait même entonner la Marseillaise. Dans son discours, Ali Rabeh affirme que « la confiance exprimée par les Trappistes est remarquable. C’est une victoire dès le premier tour face à un front incohérent certes, mais qui a été assez virulent. C’est une campagne qui a été violente, dont j’ai été la cible de calomnies, de diffamations et d’injures répétée ». Comprenez : la droite n’a jamais accepté sa défaite et a tout fait pour lui ravir sa place.

Ali Rabeh jubile. Il tient enfin sa victoire. Les Trappistes lui ont accordé 58 % des suffrages, contre 35 % pour le vice-président de Valérie Pécresse au conseil régional d’Île-de-France. Ce dimanche 10 octobre, il règle ses comptes avec « une droite zemmourisée et clientéliste. Quelle fierté, merci aux Trappistes ! », se félicite le candidat du Parti Génération.s, soutenu par son mentor Benoît Hamon et l’extrême gauche indigéniste. En août, le Conseil d’État avait invalidé son élection de juin 2020 pour avoir triché et omis de déclarer certaines dépenses dans ses comptes de campagne.

Bis repetita judiciaire

Mais voilà, cinq jours à peine après la fin de l’élection, bis repetita. La justice est de nouveau saisie, comme un an auparavant. Othman Nasrou effectue le 15 octobre une demande de protestation électorale auprès du tribunal administratif de Versailles. Dans un document d’une vingtaine de pages, consulté par Valeurs actuelles, l’avocat du conseiller municipal de droite fait état de « plusieurs faits graves, irrégularités substantielles et manœuvres frauduleuses susceptibles de revêtir une qualification pénale », survenus dans le cadre de la campagne électorale et des opérations de vote.

Pour commencer, le camp Nasrou s’étonne de la hausse du nombre d’inscrits sur les listes électorales. « C’est très simple, il y a eu 13 100 inscrits en 2020. Il y a 14 200 inscrits en 2021. Ça fait 1 100 de plus. Mais vous avez eu à peu près 400 radiations. Ça fait 1 500 inscriptions de plus », remarque un conseiller. En constatant les cahiers d’émargement, la campagne suspecte une irrégularité et l’existence possible d’électeurs fantômes. Il y a eu « 1 169 électeurs de plus que lors du scrutin de 2020. L’écart de voix entre la liste conduite par M. Ali Rabeh et celle de M. Othman Nasrou est donc de 1 361 voix, avec un taux de participation de 41,59 %, précise le document. Les opérations électorales doivent être annulées en raison d’une illégalité présentant un caractère substantiel et d’un cumul d’irrégularités et de manœuvres frauduleuses ayant altéré la sincérité du scrutin. »

Concernant d’abord la demande d’annulation des opérations électorales, Othman Nasrou reproche au maire déchu d’avoir continué à gérer la ville de Trappes. « Cette administration s’est effectuée dans le seul but de concourir activement à la campagne électorale de M. Ali Rabeh et de servir ses intérêts, énonce la protestation. La direction générale des services de la commune a ainsi continué à recevoir des informations et directives de la part de M. Ali Rabeh par l’intermédiaire de M. Rogatien Bouchereau, son ancien directeur de cabinet et actuel directeur de campagne. Sous couvert de son directeur de campagne, M. Ali Rabeh a : expressément donné des instructions au DGS pour le traitement d’un dossier ; exigé d’être informé de la bonne réalisation des démarches et qu’une copie des courriers adressés lui soit transmis au motif que sa parole est en jeu. » Résultat : « Malgré l’écart de voix constaté, la […]    ▶ ► La suite est réservée aux abonnés.

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