[VIDEOS] Le nord-est, "une décharge des beaux quartiers"? Une manifestation contre le crack
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de Stalingrad à Paris pour protester contre la crise du crack dans la capitale à l’appel de plusieurs collectifs de riverains.
Par : Irina Dmitrieva / fr.sputniknews.com
Un rassemblement de riverains des communes concernées par la crise du crack dont Pantin, Aubervilliers et La Villette s’est tenu ce samedi 2 octobre place de Stalingrad, à Paris.
#SputnikVidéo | Ambiance générale lors d'une manifestation des habitants de Paris touchés par le problème de la consommation du #crack pic.twitter.com/RShHV437ta
— Sputnik France (@sputnik_fr) October 2, 2021
Les manifestants ont porté des pancartes "Soignez-les, protégez-nous", "Crackastrophe annoncée", "Non crack" ou encore "Concentre les salles de conso? Non!".
#SputnikPhotos | À #Stalingrad (Paris), des habitants de divers quartiers se sont rassemblés pour la manif afin de dénoncer le problème de la consommation de #crack dans la ville pic.twitter.com/7Cnpqd4PM4
— Sputnik France (@sputnik_fr) October 2, 2021
"La situation est vraiment intolérable, c’est honteux de nous mépriser de la sorte. C’est honteux de rendre le nord-est de Paris une décharge des beaux quartiers", a déclaré à Sputnik Fati, une habitante d’Aubervilliers.
Les déplacements des toxicomanes ne font qu’aggraver la situation
Installés dans le secteur des rues Riquet et Stalingrad à Paris depuis plusieurs années, les toxicomanes ont été déplacés en septembre dans un square de la Porte-de-la-Villette, à la limite entre Paris et les communes de Pantin et d'Aubervilliers.
#SputnikVidéo | «C'est honteux de rendre le nord-est de Paris une décharge des beaux quartiers»: une participante à la manif anti-#crack, qui a lieu le 2 octobre à #Stalingrad, s'exprime sur ce problème pic.twitter.com/pDH11IWhOb
— Sputnik France (@sputnik_fr) October 2, 2021
Selon l’interlocutrice de Sputnik, ce déplacement a "multiplié par 100" les problèmes en matière de sécurité dans les communes, les deux stations de métro locales devenant "dangereuses pour les habitants". Une femme avait notamment été agressée par trois toxicomanes et s’était vu priver "même de ses chaussures", a-t-elle déclaré.
"Une collusion"?
Pour un autre manifestant, Fred, le fait que les autorités n’arrivent pas à faire arrêter la toxicomanie et à réinsérer les consommateurs de drogue locaux, qui ne sont pas trop nombreux, soulève des questions:
"On se demande s’il n’y a pas une sorte de collusion, quelque chose de caché."
#SputnikVidéo | @FrancelleFrdri1, qui a pris la parole ce 2 octobre lors d'une manif anti-crack à Paris, a estimé que les moyens accordés à la résolution de ce problème n’étaient pas suffisants pic.twitter.com/yBDGOpzvwU
— Sputnik France (@sputnik_fr) October 2, 2021
En effet, "on parle de 400 consommateurs, toxicomanes", selon lui.
#SputnikVidéo | Fred, participant à la manif anti-#crack à #Paris, raconte pourquoi il faut prêter plus d'attention à ce problème ainsi qu'aux moyens de sa résolution pic.twitter.com/yelP3bO3KI
— Sputnik France (@sputnik_fr) October 2, 2021
"Au niveau de la France […], c’est une goutte d’eau! On n’arrive pas à comprendre comment on ne peut pas prendre en charge 400 personnes […]. Comment cela se fait qu’on n’arrive pas à arrêter une centaine de dealers et à soigner 400 personnes? On est en France, une grande démocratie".
Crise du crack
Les riverains du nord-est de Paris avaient déjà exprimé leur colère face aux troubles causés par la crise du crack, notamment en organisant des manifestations ou des concerts de casseroles.
#SputnikVidéo | «La situation est en train de se dégrader vraiment très rapidement»: lors d'une manif anti-crack à Paris, le créateur du compte @stalingrave @stalingrave explique comment ce problème a réuni différents milieux parisiens pic.twitter.com/mVhW0aVsXp
— Sputnik France (@sputnik_fr) October 2, 2021
Plusieurs d’entre eux avaient manifesté près d’un mur érigé en septembre sous le périphérique pour contenir les déplacements de toxicomanes. Ils avaient même tiré au mortier d’artifice pour éloigner les consommateurs de narcotiques.
Une pétition lancée fin juillet "Non à Paris, capitale mondiale du crack et de la toxicomanie" compte actuellement environ 5.800 signatures.
La mairie de Paris envisage de multiplier les lieux de consommation de drogue pour prendre en charge les toxicomanes. Les "quatre solutions" récentes d’Anne Hidalgo prévoient notamment un lieu "adapté pour des accueils jour/nuit" dans le XXe arrondissement, deux autres dans le quartier des Grands Boulevards et un site pour les femmes.
(SOURCE) : fr.sputniknews.com
Crack dealer France Manifestation Migrants News Paris Riverain Sans papiers Vidéo
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans les commentaires sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à 01topinfo.fr ®