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Déclinaison du “en même temps”, “la radicalité de la nuance” séduit les électeurs LREM

Alors que les partis s’agitent pour déterminer leurs candidats en vue de 2022, LREM se met en ordre de marche et veut adopter une nouvelle stratégie face aux figures montantes comme Éric Zemmour.

Image d'illustration

Par : V.A.

Deux jours de meeting. Des élus, ministres, militants… tout le clan LREM était réuni à Avignon (Vaucluse) pour son campus. Tous étaient là pour débattre de sujets qui deviendront sans doute des thèmes de campagne comme la sortie de crise, le travail, l’indépendance française, etc. Mais surtout, selon 20Minutes, ce rendez-vous a « remonté le moral » de bon nombre de militants, parfois encore sous le choc de la claque prise lors des départementales et régionales.

Reste à trouver une ligne directrice en vue de la présidentielle d’avril 2022. Et outre les thèmes identitaires, les militants veulent croire qu’il reste du travail à faire. D’après nos confrères, un concept tiendrait la route : celui de la « radicalité de la nuance », qui viendrait succéder au « en même temps » de 2017. Un concept qui plait parce que sur des thèmes comme la sécurité, l’immigration – « portés hauts et forts par nos adversaires », confesse un militant – il permettrait d’établir un consensus.

Des thèmes d’autres partis édulcorés ?

Pourtant, selon une autre militante interrogée par 20Minutes, pas question « de se laisser dicter nos thèmes ». En parler donc, mais en en tirant le meilleur parti. Reste que d’autres sujets sont toujours sur la table chez des militants, parfois ancrés plus à gauche, comme « la fin de vie » ou la « légalisation du cannabis ». D’autres croient encore en la réforme des retraites ou celle de la proportionnelle pour les élections. Si certains veulent moins de parlementaires, d’autres ne sont pas vraiment du même avis. D’où les dissonances dans le parti.

La solution pour certains, comme un militant battu lors des départementales : reprendre des idées d’autres partis en les édulcorant. Dans 20Minutes, Pierre Langeron Saez met en avant la proposition de la hausse des carburants portée par Sandrine Rousseau, mais il faut « d’abord promouvoir les transports collectifs », plaide-t-il. Tous attendent surtout une ligne claire, en particulier les résultats de « la grande marche » qui se targue d’avoir « frappé à 230 000 portes » et d’avoir organisé plus de 5 000 événements. Emmanuel Macron n’est pas encore déclaré, mais tous s’apprêtent déjà à le soutenir.



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