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Crack à Paris : Porte de la Villette, les toxicomanes débarquent dans le métro

Incapable de mettre un terme aux désordres engendrés par la toxicomanie dans le nord-est parisien, la mairie de Paris et l’Etat ne cessent de déplacer les consommateurs et les dealers. Arrêt d’étape à Porte de la Villette, où près d’une centaine d’entre eux ont été installés, rapporte France Info.

Image d'illustration

Par : V.A.

Sur leur chemin, mieux vaut s’écarter. Les fumeurs de cracks, un dérivé de la cocaïne particulièrement addictif, sont instables et volontiers agressifs. Depuis une semaine, déjà, plus d’une centaine de toxicomanes — suivis par leurs dealers — ont été installés à proximité du métro Porte de la Villette, dans le 19ème arrondissement de Paris, à l’initiative de la mairie. Une cohabitation forcée qu’usagers de la ligne 7 et riverains ne digèrent pas, rapporte franceinfo qui s’est rendu sur place. « J’ai des collègues qui ont des appréhensions face à ces gens. On n’a pas tous des profils de judokas. Alors quand il faut intervenir… », confie Emmanuelle, conductrice de métro depuis plus de vingt ans. Quelques jours plus tôt, elle a dû en venir aux mains avec un toxicomane qui « faisait ses besoins » sur une poignée de portes du métro.

Paradis artificiels

Dans la seule soirée du mercredi 29 octobre, trois coupures du courant — et autant d’interruptions du trafic — ont été signalées entre 22h et minuit, toutes provoquées par la « présence de toxicomanes sur les voies ». Alors la police et les agents de la RATP tentent de faire régner l’ordre : à l’une des entrées, un maître-chien parvient à repousser un petit groupe de toxicomanes qui tentaient d’entrer dans la station. Victoire ? « Ils vont revenir, vous allez voir », confie-t-il, fataliste, à franceinfo. « En ce moment, c’est toujours comme ça, 70% de nos interventions sont liées à la drogue », abonde un agent de sécurité de la RATP.

Bienvenue à Zombieland

« Vous avez vu, comme moi, on en a croisé trois en combien de temps ? Deux minutes ? Trois minutes ? Je prends cette ligne depuis dix ans, ce n’était déjà pas toujours très sûr, mais là, ça va devenir Zombieland », lâche un passant excédé. La métaphore semble partagée : les agents de la RATP ont surnommé la Villette « Walking Dead » — du nom de cette populaire série narrant la difficile lutte pour la survie d’un groupe dans une Amérique ravagée par l’invasion de millions de morts-vivants. Car c’est bien de survie qu’il peut s’agir. Les toxicomanes, en cas d’impossibilité de trouver une « dose », peuvent devenir violents. « Un collègue s’est déjà fait mordre un doigt, certains toxicomanes sortent des cutters. Il arrive qu’on prenne leur pipe et qu’on la casse pour les faire sortir », raconte un autre agent de sécurité. La mairie du 19ème, quant à elle, ne cache pas son scepticisme : « On ne va pas se raconter d’histoires, c’était un site objectivement très dégradé, qui s’est encore plus dégradé. Y ajouter des publics toxicomanes n’est pas l’idée du siècle », explique à franceinfo le maire PS du quartier. De toute évidence, l’avis de l’édile n’a pas été pris en compte

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