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[VIDEO] #Anti2010 : Blanquer appelle à la « bienveillance » envers les collégiens harcelés, TikTok supprime le hashtag

Sur les réseaux sociaux et dans les cours de récré, les jeunes ados nés en 2010, qui rentrent majoritairement en sixième, sont la cible de moqueries sur la seule base de leur année de naissance. En milieu d’après-midi ce vendredi, le hashtag #Anti2010 a fini par être supprimé de la plateforme TikTok.

Image d'illustration

Par : L'Obs

C’est un phénomène aussi absurde qu’inquiétant. Sur les réseaux sociaux, les collégiens nés en 2010 sont devenus la cible d’une étrange campagne de dénigrement et de moqueries, sous la forme du hashtag #Anti2010. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a dû réagir, appelant à la « bienveillance ». Dans l’après-midi de ce vendredi 17 septembre, le hashtag a été supprimé de la plateforme TikTok.

« Je vois qu’il y a un mouvement qui monte et qui consiste à mal accueillir les élèves de 6e, et à embêter les élèves nés en 2010, déclaré Jean-Michel Blanquer dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. C’est évidemment complètement stupide, c’est contraire à nos valeurs, rappelez-vous quand vous étiez 6e vous-mêmes, c’était spécial d’arriver au collège et vous comptiez sur la bienveillance de tout le monde. »

Le ministre demande donc à chacun de faire preuve de cette bienveillance, d’être « des vecteurs de fraternité » et « des ambassadeurs contre le harcèlement ». Appelant à souhaiter la bienvenue aux élèves nés en 2010 et à ceux entrant en 6e, il a lancé la campagne #BienvenueAux2010, en réponse au hashtag #Anti2010.

« Petit 2010 de merde »

Derrière ce hashtag, une prise pour cible arbitraire contre ceux qui entrent majoritairement en 6e cette année. Sur le réseau social TikTok, prisé des plus jeunes, #Anti2010 cumule plus de 40 millions de vues. Des comptes ne cachent ni leur hostilité, sous les noms « Brigade anti2010 » ou « Exterminateur de 2010 », ni leurs intentions : « Mentionnez-moi dès que vous voyez un 2010. » Des défis appellent à se moquer de ces jeunes ados, de leurs tenues, d’autres « plaisantent nbsp;» sur d’éventuels comportements menaçants.

Sur le jeu vidéo Fortnite, où ils sont surnommés les « Fortkids », les « 2010 » subissent aussi ces brimades, parce qu’ils seraient considérés comme immatures et ne respectant pas les règles.

Et le harcèlement ne se limite pas aux réseaux sociaux : dans les cours de récré, les insultes et les bousculades fusent. « La semaine dernière, des camarades de 5e, qu’il connaissait pourtant de l’extérieur, l’ont traité de “petit 2010 de merde” », raconte un parent d’élève au « Parisien », en évoquant le cas de son fils.

« Inacceptable »

Jean-Michel Blanquer n’est pas le seul à s’être ému de ce comportement. Edouard Geffray, le directeur général de l’enseignement scolaire a envoyé une lettre aux chefs d’établissements pour alerter sur cette situation, rapporte BFMTV.

Craignant « les insultes et les menaces, par des camarades plus âgés, envers les enfants nés en 2010 », il rappelle que les élèves harceleurs peuvent être passibles de sanctions disciplinaires. Il demande également aux établissements de mettre en place les procédures de signalement et de prise en charge requises en cas d’incident, et de faire remonter, si besoin, les incidents au ministère. Les familles doivent par ailleurs être encouragées à utiliser le 3018, numéro national contre les violences numériques, pour les aider à demander le retrait d’une vidéo.

De son côté, la FCPE estime que « le phénomène a pris une tout autre ampleur depuis la rentrée ». « Il est inacceptable que des enfants soient victimes d’appel à la haine, d’appel à la mort sur les réseaux sociaux associés à des images ultraviolentes », écrit la fédération de parents dans un communiqué.

Le hashtag supprimé de TikTok

Dans l’après-midi de vendredi, le hashtag #Anti2010 était inaccessible sur TikTok, un message expliquant que « cette phrase peut être associée à un comportement ou du contenu qui enfreint nos consignes ».

Les vidéos qui utilisaient le hashtag étaient encore visibles après des recherches spécifiques, mais elles ne sont plus mises en avant sur l’application. Joint par BFMTV, TikTok explique que les vidéos seront étudiées au cas par cas pour déterminer si elles enfreignent les conditions d’utilisation. Si c’est le cas, elles pourront être supprimées.


(SOURCE) : L'Obs LIRE L'ARTICLE COMPLET

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